Les amateurs de SUV peuvent être contents, ce qui a été surnommé le « malus du poids » n’a pas convaincu le Sénat Français. Ces mesures visant a taxé les véhicules en fonction du poids ont été jugée très malvenue dans une période difficile pour les constructeurs automobiles. Il est évident que les écologistes vont certainement réagir avant que cette loi ne reviennent en 2e lecture devant les députés.
Ces mesures sont soutenues par les écologistes qui en ont fait un de leur cheval de bataille. L’idée est de taxer chaque kilo en plus de 1,8 tonnes. Cependant, les plus fervents militants défendent « un malus progressif dès le seuil de 1,3 tonnes ». L’ennemi est clairement désigné, la cible, c’est la prolifération des SUV. Jusque ici, la tendance semblait plaire. Les écologistes surfaient sur leurs bons résultats électoraux.
Une situation économique difficile
Seulement cela c‘était avant, avant que la situation économique globale vire au rouge. Du coup, la mesure qui figurait dans l’examen du projet de loi de finances de 2021 apparaît bien moins attrayante. Elle tombe mal dans des temps troubles de recomposition stratégique de l’industrie automobile. La chasse au CO2 ne semble plus vraiment une priorité absolu surtout dans un sénat dominé par l’opposition de droite.
Le Sénat joue sa partition et tempère les ardeurs. Précédemment, il a déjà révisé le calendrier d’application en étalant sur cinq ans, au lieu de trois, les paliers d’augmentation des pénalités. Il a également voté un amendement prévoyant la possibilité pour les ménages les plus modestes de bénéficier d’un prêt à taux zéro pour faciliter l’achat de véhicules propres.
Un sénat « plus a droite » donc plus à l’écoute de l’industrie
Le sénat est d’autant plus virulent sur la question, qu’il prend en compte les velléités de nos concurrents étrangers. Il veut éviter que les voitures françaises se retrouvent invendable face des modèles étrangers. L’exemple n’est pas à chercher bien loin. Nos amis allemands et sa chancelière, pourtant souvent cité en référence en matière d’écologie, font eux aussi profil bas. Ils mettent en place une réduction de CO2 « light » afin de ne pas plomber l’avenir de leurs grands groupes automobiles. Les constructeurs font aussi remarquer que les normes qui s’accumulent occasionnent plus d’équipement, donc plus de poids.
La question du respect scrupuleux de la convention citoyenne sur le climat, face au risque de mettre a mal un pan de l’industrie va encore battre son plein. La taxe au poids va retourner devant les députés et les pressions de part et d’autre font s’intensifier.
Crédit photo : anna vi