Bien souvent, on se demande comment autrefois les hommes pouvait faire pour supporter des conditions de vie qui nous apparaissent invivables. Évidemment, en cette période hivernale, on pense aux conditions météorologiques extrêmes. Ces interrogations ont poussée des chercheurs à émettre une hypothèse concernant les hommes préhistoriques. Ceux-ci auraient eu recours à une sorte d’hibernage pour résister durant des mois dans de sombres cavernes humides et froides et avec très peu de nourriture.
Hibernage ou hivernage ?
Tout d’abord, il faut un peu clarifier les choses. De nombreux mammifères sont, en effet, adepte de cette technique qui consiste à tomber dans un état léthargique. Il leur faut pour cela, ralentir l’ensemble de leur métabolisme. L’exemple le plus connus est l’ours. Cependant, pour de nombreux mammifères, il faut plutôt parler d’hivernage, car ils se réveillent périodiquement durant l’hiver pour chercher un peu de nourriture. C’est vers cette tendance que penche l’étude de 2 chercheurs. Pour en arriver à cette conclusion Antonis Bartsiokas, de l’université de Thrace en Grèce, et Juan-Luis Arsuaga, paléontologue à l’université de Madrid ont examiné une collection d’ossements datant de plus de 400.000 ans appartenant aux premiers hommes Neanderthal.
Une nouvelle étude pour de nouvelles conclusions
Dans leurs recherches, ils ont constaté, en particulier chez les adolescents, des caractéristiques particulières, notamment dans les os. Les 2 chercheurs estiment qu’elles sont liées « à une hibernation dans des grottes sombres ». Ils émettent l’idée que ces premiers humains se sont retrouvés « dans un état métabolique qui les a aidés à survivre pendant de longues périodes dans des conditions glaciales avec des approvisionnements limités en nourriture « . Ils mettent aussi en avant que les lésions observées sur les os révèlent des carences de graisse et de vitamine D. Tout ceci renforce l’idée que ces humains sont restés longtemps dans des cavernes sans recevoir la lumière du jour.*
Tout ceci reste encore à confirmer, car d’autres scientifiques avancent d’autres explications. Pour eux, le cerveau par exemple réclamerait trop d’énergie pour pouvoir supporter une réelle hibernation. Cependant, ce n’est pas la première fois que l’idée d’hibernation humaine ressort. Il faut se rappeler que Christian Bourbon, médecin spécialiste du sommeil au CHU de Toulouse, a conclu lui-aussi a un processus d’hibernation chez l’Homme après avoir analysée des données issues d’un explorateur qui a passé plus de six mois d’hiver en Arctique.
Des applications pour les voyages spatiaux
Du côté de l’hibernation, d’autres scientifiques s’activent. Ce sont ceux qui œuvrent pour dégoter un moyen de garder les astronautes dans un état « de sommeil » pendant des jours voire des semaines, sans affecter leur métabolisme. Ces capacités seraient un avantage considérable lors d’un vol spatial. La NASA, mais aussi, l’Agence spatiale européenne, ont investi des millions pour développer les effets de la vie à long terme dans l’espace.