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Les espèces sauvages veulent garder leurs distances avec l’homme

On le sait, on s’en doute, on le redoute, on le regrette, on le déplore et bizarrement, on rechigne un peu à l’étudier de près. Il s’agit de la survie de nombreuses espèces sauvages, qui sont menacée par l’activité humaine. En effet, il existe relativement peu d’études portant sur certaines espèces et sur la manière dont l’homme modifie leur comportement. Pourtant, il est évident que de nombreux animaux changent leurs habitudes et notamment leurs déplacements pour survivre au bouleversement engendrés par notre activités.

Un problème évident, mais vraiment étudié

C’est une étude, publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution, menée par des chercheurs australiens, qui essaye de mieux cerné concrètement les alertes globales lancé par de nombreux experts. La vie de 167 espèces, allant d’un papillon au grand requin blanc a été passée au peigne fin pour mieux comprendre les conséquences des activités telles que la construction de routes, le tourisme, les loisirs, la chasse, le transport et la pêche.

Des conséquences graves a plus long termes

Des conséquences simples et non sans conséquences sont a noter. Le plus significatif, même s’ils passent pratiquement inaperçu, c’est le déplacement. Par exemple, la plupart des espèces ont augmenté la distance qu’elles parcourent de 70 % en moyenne à cause de l’homme. Les animaux sauvages cherchent ainsi à garder leur distance avec l’homme. Toute cette activité nouvelle demandent de l’énergie et du temps. Cela se rajoute pour de nombreuses espèces, dont la plupart des mammifères, a leur activité première qui est de trouver de la nourriture et des partenaires de reproduction. De fait, l’énergie supplémentaire dont ils ont besoin pour s’éloigner de l’homme complique donc leur survie.

L’étude précise que parmi les animaux étudié, les oiseaux et les insectes se sont davantage déplacés pour éviter d’entrer en contact avec l’homme. Cependant, au-delà de ces espèces, l’étude met l’accent sur des “conséquences en cascade ». En effet, il ne fait pas oublier que la nature est une suite d’interactions et que tout dépend de tout. Ainsi, avec le déplacement de certaines espèces, c’est aussi des processus comme la pollinisation, qui peuvent être impacter. L’ensemble de tous les déplacements, qui se multiplient causeront, dans le futur, de plus en plus de variations irréversibles sur les populations, les espèces et les processus des écosystèmes.

Pour une meilleure préservation de l’habitat sauvage

Pour enrayer le processus et casser un cercle vicieux, les chercheurs militent pour une meilleure préservation des habitats naturels. Cela passe dans la pratique par l’augmentation des zones protégées, une réduction des droits de constructions dans certaines zones et une meilleure gestion du tourisme de masse. Sans oublier un durcissement des pratiques de la chasse saisonnière pendant les périodes de reproduction.

Crédit photo : Barth Bailey

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La Rédaction