Sale temps pour Google qui se fait tirer une nouvelle fois les oreilles. Après la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui en 2020 a établi que le géant de l’internet ne respecte pas certains des principes-clés du droit européen sur les données personnelles. Cette fois, ce sont ces filiales sociétés Google Ireland et Google France, qui sont mises en cause. La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a établi, après une enquête, que ces 2 sociétés employaient un système de classement qui s’avère « trompeur pour le consommateur ».
Une enquête sur 2 ans
Finalement, les sociétés Google Ireland et Google France ont accepté de s’acquitter d’une amende de 1,1 millions d’euros. Évidemment, ce ne sont pas eux q Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF et le ministère de l’Économie s’est donc intéressé à un classement sur les hébergements touristiques.
Le classement de Google s’est appuyé sur des critères que la firme a elle-même définie. Ces paramètres prenaient en compte notamment des commentaires de consommateurs et diverses sources plus ou moins fiables disponibles en ligne. Le problème apparaît avec l’utilisation du terme étoiles selon une échelle allant de 1 à 5, pour classer les hébergements touristiques. Tout ceci est trop similaire au classement officiel Atout France.
Un classement Google trompeur
Atout France est un opérateur de l’État en matière de tourisme qui fait depuis longtemps référence en la matière. Pour cela, l’Agence prend en compte plus de 250 points à respecter et ne se contente pas de simples commentaires. À ce sujet, Laurent Duc, président de la branche hôtellerie du principal syndicat de l’hôtellerie restauration précise, « nous nous sommes insurgés contre cela dès 2008″.
Finalement, les plaintes répétées de nombreux hôteliers interpellent la DGCCRF qui a mené son enquête. Celle-ci démontre clairement que Google “avait substitué au classement Atout France une classification établie selon ses propres critères. Sa présentation aux internautes entretenait suffisamment la confusion pour être dénoncé. D’un coté, cette pratique pouvait tromper les consommateurs sur le niveau de prestations auxquels ils pouvaient s’attendre. De l’autre, elle portait également préjudice aux hôteliers. En effet, « certains établissements étaient présentés à tort comme moins bien classés que dans le classement officiel d’Atout France”, selon la DGCCRF.
Une transaction pour éviter trop de remous
Après avoir fait la sourde oreille, Google a décidé d’éviter que l’affaire fasse plus de bruit. Pour cela, elle a accepté une transaction. Une amende de 1,1 millions d’euros a payé et un retour a l’utilisation stricte du classement officiel délivré par Atout France.
Crédit photo : Alexander-Kaunas