Pour se faire élire, il faut recueillir le plus de voix possibles. Aux Etats-Unis, encore plus qu’ailleurs, cela exige de gros moyens financiers, car les campagnes électorales coûtent cher. Il faut donc de l’argent pour avoir des sympathisants qui vont devenir vos futurs électeurs. A leur tour ces sympathisants vous fournissent de l’argent et ainsi de suite. Ce terrible cercle vicieux est un des rouages incontournables et la clef pour se faire élire ou réélire. Donald Trump, plus que quiconque, en est conscient. Pour cela, il a déjà utilisé quelques combines et entend bien détourner les mannes du parti Républicain.
Des remboursements en cours..
Parfois, il y a des lendemains qui déchantent. C’es le cas pour de nombreux partisans de Donald Trump. D’une part, leur héros a été battu, et d’autre part cette défaite leur en coûte, au sens littéral du terme. En effet, des prélèvements automatiques ont été effectués chaque semaine pour participer au financement de la campagne de Donald Trump. Cela concerne plus de 500 000 personnes, qui se sont plaintes. Heureusement l’union fait la force et en se regroupant, ils ont obtenu un remboursement.
..pour des donations un peu forcées
Il n’est pas question de remboursement juste parce que leur candidat a perdu, mais à cause de la manière dont leurs dons ont été perçus durant la campagne. Il fallait être attentif aux textos et aux mails qui sollicitaient un soutien financier. Comme dans bien des démarches, il fallait lire la clause rédigée en petits caractères sur la page du site internet de l’entreprise chargée de collecter les fonds. Cette clause autorisait un prélèvement automatique chaque mois, puis chaque semaine à partir de septembre, jusqu’en novembre. Pour être bien plus sur de récolter des fonds, l’entreprise a pris le soin de placer une case qu’il fallait décocher et non pas cocher manuellement pour ne pas être soumis à cette contribution « volontaire ».
Des donateurs en colère
Une joyeuse pratique digne des plus roublardes sociétés de ventes forcées. Pire encore, une autre clause, tout aussi masquée, prévoyait le doublement de la mise initiale. Comme on peut l’imaginer, les banques ont été saisies de milliers de demandes d’opposition, et même de plaintes. En deux mois et demi, la campagne de Trump et le Comité national républicain ont été contraints de rembourser 530 000 donateurs involontaires pour un montant total de plus de 64 millions de dollars.
Main mise sur l’argent du parti Républicain
Si l’argent part d’un coté, il faut en faire rentrer d’un autre. Pour cela, Donald Trump a demandé, à sa base, composée à majorité d’électeurs républicains, de verser toutes leurs donations à son organisation, baptisée « Sauver l’Amérique « . Plus question d’alimenter les caisses du parti Républicain par le biais des organismes classiques. Cette tactique d’appel aux dons directe a déjà bien réussi au « milliardaire ». En effet, ce n’est pas la première et il a déjà récolté 255 millions de dollars, en huit semaines à l’issue des résultats de la présidentielle. Il fallait alors donner pour se battre contre « une élection frauduleuse ».
et pour son contrôle
Évidemment, du côté du parti Républicain, de nombreux militants et cadres ne l’entendent pas de cette oreille et les tensions sont grandes au sein du vieux parti conservateur. Beaucoup font remarquer, d’une part que Donald Trump a bien mené le Parti a la défaite, de plus c’est bien le parti qui lui a sauver la mise lors de son récent procès.
A ce jeu là, ce n’est plus « sauver l’Amérique » mais « sauver Donald Trump ». A votre bon cœur messieurs, dames.
Crédit photo : Conecta Abogados