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Les ouvriers d’Amazon refuse la création d’un syndicat

Un syndicat, pas encore ! Est-on tenté de dire après le vote négatif des ouvriers d’un entrepôt Amazon en Alabama. Ceux-ci ont voté « non » à une large majorité dans le cadre d’un vote qui se voulait historique. Ça aurait été une première pour le géant du e-commerce et plus globalement l’économie numérique aux États-Unis.

Un vote finalement perdu

En terme sportif, on peut même dire qu’il n’y a pas eu photos. En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes. 1 800 votes contre la création de ce syndicat et seulement 740 pour. Il faut dire que l’idée part de loin, nous sommes tout de même aux Etats-Unis et c’est parce que Donald Trump a été battus que les idées sociales pour pas dire socialistes progressent d’un coup. Il a fallu beaucoup d’énergie pour dans un premier temps réunir suffisamment de signature pour organiser un vote. Ensuite, le syndicat national de la distribution a réussi à faire dépasser ce vote du simple cadre local. Le mouvement qui a débuté dans cet entrepôt créé au début de la pandémie dans la ville de Bessemer a pris une ampleur nationale.

Les syndicalistes dénoncent des conditions de travail difficile

L’enjeu s’est focalisé sur les conditions de travail. De nombreux salariés se plaignent de la cadence infernale imposée. Celle-ci donne parfois a peine le temps d’aller aux toilettes ou de manger. Actualisez, oblige, il est aussi question de précautions sanitaires insuffisantes en raison de l’épidémie. Chaque camp a alors déployé ces forces, les syndicalistes ont démarché les employés à l’entrée de l’entrepôt nuit et jour. Ils ont été aidés et encouragés par des figures politiques comme l’ancien candidat démocrate à la Maison Blanche Bernie Sanders. Ils ont aussi pu compter sur l’appui d’artistes, comme Dany Glover, et même des joueurs de football américain.

Amazon met en avant les conditions en Alabama

Seulement, voilà, nous sommes aux Etats-Unis et en Alabama plus précisément et l’idée même d’un syndicat n’est populaire pour tous. De plus, de nombreux des salariés n’ont pas envie de perdre leur emploi, en pleine crise économique. Ensuite, le salaire minimum a Amazon est de 15 $ de l’heure, cela représente le double du salaire minimum dans l’Alabama. Ajoutons aussi que l’entreprise propose une couverture santé et des congés parentaux. Des choses pas évidentes chez l’Oncle Sam.

Le début d’un changement dans les entreprises

Les syndicalistes sont évidemment déçu par ce vote négatif. Tout d’abord, ils comptent bien déposer une plainte pour d’éventuelles pressions. Ensuite, ils soulignent que la démarche rejoint d’autres identiques dans le secteur. Cela pourrait agiter le petit monde merveilleux du numérique ou on le sait bien, il n’y a pas de cadres, ni d’employés, mais de gentils collaborateurs.

Crédit photo : Bryan Angelo

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La Rédaction