Pour savoir ce qui nous attend en matière d’Internet, il est intéressant de voir ce qui se passe en Asie. De nombreuses applications et autres « avancés » technologiques foisonnent pendant qu’elles ne sont que des rêves ou des cauchemars dans nos têtes. Aujourd’hui, un petit tour au Japon nous fait découvrir un site cartographique qui permet de recenser les lieux où des nuisances sonores sont à craindre. Cette carte est particulièrement sensible, car elle se fait grâce aux témoignages des personnes qui subissent les bruits. Du coup, comme de témoignages à dénonciation, il n’y a qu’un pas, même les enfants bruyants sont dénoncé.
Un site de prévention a la base
La polémique fait rage, car pour de nombreuses personnes, la démarche est jugée intolérante. Sur le site Dorozoku Map, les remarques font état d’enfants qui jouent trop bruyamment en plein après-midi ou des planches à roulettes qui roulent sur le trottoir. A la création du site en 2016, la volonté du concepteur du site était de créer un outil susceptible d’alerter sereinement tout le monde sur la nécessité de faire attention aux rythmes des autres. Il s’agit d’un outil de prévention à l’intention des personnes qui se laissent un peu trop aller ou des parents qui ne surveillent pas assez leurs enfants. Cela peut éviter d’en venir à des extrêmes ou l’intervention des forces de l’ordre. Le signalement permet à chacun de réagir rapidement et se reprendre, car souvent, il ne s’agit pas de débordements intempestifs.
De témoignages à dénonciations
Mais cela, c’est la théorie, dans les faits ce site ou chacun peut y indiquer les nuisances connues dans son quartier, s’est enrichi d’environ 6 000 annotations ou figures le plus souvent les enfants. Ceux-ci sont devenus la cible première et on y dénonce même les bébés qui pleurent. De fait, le site apparaît aux yeux de certains comme un repaire de grincheux qui ne supporte rien. En effet, il convient de mieux cerner qu’est qu’un bruit dérangeant. Il est évident que le jour où on la migraine ou tout simplement, on est de mauvaise humeur tout apparaît insupportable. Évidemment, le contexte du confinement par exemple peut par exemple tout exacerber.
Ensuite, il convient de bien cerner l’environnement où on se trouve. Râler contre des bruits d’enfants dans un quartier populaire ou près d’une école semble tout aussi ridicule que de s’emporter contre une cloche d’église ou un coq dans un village. Dans ce contexte, rassembler sur un site, toutes les personnes qui sont aux prises avec des nuisances sonores suivant leurs propres critères risquent de faire monter la pression de chacun et envenimer les choses plutôt que les calmer.
Crédit photo : Jezael Melgoza
