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La médaille d’or Olympique : un bijou honorifique mais une « breloque » financière

Bien sûr, il y a la gloire, les honneurs et durant quelque temps les nouveaux médaillés olympiques sont sur le sommet du même nom. Cependant, tout passe, tout lasse surtout dans un monde médiatique ou les choses vont vite, très vite. Le retour a l’anonymat n’est pas toujours facile pour ces héros de sports a l’audience confidentielle. De même, ces médailles sont la conséquence et le prix de gros sacrifices y compris financier pour bon nombre de nos médaillées. Tout le monde n’étant pas footballeur professionnel de premier plan, étudions un peu combien rapporte une médaille.

Une médaille d’or presque sans or

Si on s’en tient à l’objet lui-même, on peut être largement déçu. Comme on peut l’imaginer, ce que certains qualifient de « breloques » ne possède que très peu du métal jaune. Il n’y a que 6 grammes d’o comme le prévoit le règlement olympique, sur les 556 grammes au total. Cela représente 1,2 % de la masse totale. Le restant étant de l’argent. Aussi, au cours actuel du métal jaune, cela revient à une valeur de 300 euros environ. Cependant, le terme « breloque », qui désigne normalement un petit bijou fantaisie que l’on porte pendu à une chaîne, apparaît tout de même péjoratif. Tout d’abord, sa valeur symbolique est certainement incalculable, de plus, la médaille contient, en plus de l’or des matériaux nobles.

Une valeur très relative

Au bout du compte, une médaille d’or « vaut » donc environ 660 euros (or plus argent) contre 360 euros pour une médaille d’argent (uniquement en argent). Par contre, une médaille de bronze ne garde que sa valeur symbolique, car elle ne vaut matériellement pas parlant que 3,5 euros. En effet, une médaille de bronze est composée principalement de cuivre.

L’état récompense ses athlètes

Heureusement, les athlètes médaillés sont financièrement récompensés par leur pays respectif. Évidemment, on retrouve de très grosses différences entre les pays. Les champions allemands reçoivent 18.500, alors que l’Italie verse ainsi 179.000 euros à ses médaillées en or. Au milieu de tout cela, les Français obtiennent 65 000 euros, c’est 15 000 euros de plus qu’à Rio. C’est ce que va toucher un athlète français en cas de sacre olympique cet été. Les primes sont revalorisées également pour les autres médaillés. 25 000 pour une médaille d’argent, et 15 000 euros pour une médaille de bronze. À ce sujet, la ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu explique« On a envie de leur montrer de la considération. Avoir une médaille d’or ou monter sur un podium, c’est aussi ce qui permet de changer le classement des nations. »

Mais récupère un peu ses billes

Cependant, comme souvent, on oublie de préciser certaines choses. D’une part, chaque athlète verse la moitié de son gain à sa Fédération. Il le fait pour  » récompenser l’encadrement, dans une discipline concernée, de l’équipe de France olympique ou paralympique, les fédérations sportives délégataires auprès desquelles sont licenciés les sportifs et guides ayant concouru, dans une épreuve des Jeux paralympiques, aux côtés d’un sportif y ayant obtenu une médaille » précise l’arrête ministériel.

Et comme souvent en France, tout finie par un impôt

Il ne reste donc pour notre champion olympique que 25 000 euros pour un médaillé d’or. Enfin pas tout à fait, car cette prime est soumise à l’impôt sur le revenu. Mais l’état dans sa grande mansuétude accorde au sportif un étalement sur trois ans pour payer.

Il ne serait pas donc pas étonnant de voir nos sportifs apparaître dans certains spots publicitaires, des interventions a des colloques ou comme influenceurs sur Internet par exemple.

Crédit photo : Bryan Turner

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La Rédaction