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Pollution: les Etats-Unis pour une meilleure gestion des avions au sol

Pour combattre la pollution, il faut des décisions fortes et des engagements puissants. Cependant, tout cela se règle à un haut niveau et pour percevoir des résultats concrets, il faut être patient. Alors à un niveau moindre, on se contente de mesures certes très limitées, mais qui on l’avantage d’être concretes.  A ce propos, il est un domaine ou les économies peuvent être conséquentes. Il s’agit de la consommation des avions. C’est dans ce sens que les Etats-Unis veulent agir en réduisant l’attente sur le tarmac.

Une consommation et une pollution conséquente

Tout d’abord de quoi parle t’on en terme de consommation des avions. Prenons en exemple la consommation en kérosène d’un Boeing. Elle est d’environ 3 000 litres à l’heure par moteur (6 000 litres). Cela correspond environ à 120 fois la consommation d’une voiture consommant 5 litres aux 100 km.

A cette consommation pure, il faut ajouter la pollution générée. Celles-ci accentuent les effets de serre et contribuent ainsi au réchauffement climatique. De manière plus précise, différentes études internationales montrent que l’aviation est à l’origine de 2 % des rejets mondiaux de Co². Pour finir, notons que les avions rejettent aussi des hydrocarbures, de l’oxyde d’azote, du soufre, et du kérosène.

Un transport en essor constant

C’est pour cela que des efforts sont faits pour mieux utiliser les avions, a défaut de réduire l’utilisation. Avant la pandémie, ce sont pas moins de 37 millions de vols qui furent répertoriés par an. Cela correspond tout simplement à un vol toutes les secondes pour les 27 000 avions de ligne. Autrement dit, il y a environ 127 personnes qui s’envolent dans le ciel, a chaque seconde.

Mieux gérer les avions au sol

Toute cette débauche de consommation d’énergie, ne tient pas compte des attentes sur les tarmacs des aéroports. A ce sujet, 27 grands aéroports américains,  vont bientôt utiliser un logiciel pour mieux gérer le trafic au sol. Il permet plus de précision entre le moment où un avion doit quitter la porte d’embarquement et son décollage avec les moteurs allumés. Il limite aussi les retards en permettant une plus grande anticipation. Ce logiciel a été développé par la NASA et la FAA. Ce sont 2 agences américaines en charge respectivement de l’espace et de l’aviation.

Le but est très précisément de réduire le temps de roulage des avions au sol ainsi que les attentes avec les moteurs allumés. Par exemple, les compagnies peuvent faire rouler les appareils avec des moteurs électriques plutôt qu’avec les réacteurs. De même, il est possible de généraliser un peu plus l’utilisation d’un tracteur auquel s’arrime l’avion pour rejoindre la piste de décollage.

Des résultats concrets

Les premières expérimentations ont déjà donné des résultats intéressants. Celle déjà menée à l’aéroport de Charlotte, en Caroline du Nord, a permis de réduire la consommation de kérosène de plus d’un million de litres par an, soit l’équivalent de 185 vols entre New York et Chicago avec un Boeing 737.

Précisons de plus qu’un peu moins d’attente, ceinturé sur son fauteuil d’avion n’est pas une mauvaise nouvelle pour les utilisateurs des lignes aériennes.

Évidemment, cela ne résout en rien le problème de fond, cependant, il appartient tout de même a chacun a son niveau de faire un effort. De plus, réfléchir de temps en temps sut le bien fondés et la pertinence de ses pratiques quotidiennes n’est pas un mal.

 

 

 

 

 

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La Rédaction