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L’émigration : ce danger qui menace les Balkans

Nous sommes dans un pays ou une de nos craintes concerne les conséquences d’une trop forte immigration. Il nous est donc parfois un peu difficile d’imaginer que les pays d’où viennent tous ces « étrangers » subissent aussi des conséquences fâcheuses de ces déplacements de population. Un bon exemple, pas très loin de chez nous, et aux portes de l’Europe concerne de nombreux pays Balkans. Comme pour d’autres pays plus communément sous les feux des projecteurs concernant l’immigration, des pays comme la Macédoine du Nord, l Albanie ou la Serbie ont de plus en plus de mal a tout simplement fonctionné avec les nombreux départs de leurs forces vives.

Les conséquences négatives de l’émigration

Les conséquences d’une émigration trop fortes pour un pays sont largement connues. Pour les pays d’où partent les migrants cela renvoi immédiatement une image négative aux autres pays, lorsque la population décide de partir. Cet exode engendre rapidement une sorte de fuite des cerveaux » et par conséquence un affaiblissement du niveau des compétences et une limitation progressive des innovations. Des défaillances dans la qualité de nombreux services cruciaux pour un pays comme la santé et l’éducation. Plus concret, un manque immédiat de recette fiscale et enfin pour l’avenir, comme la tendance à l’émigration concerne de plus en plus les « jeunes », on assiste a un vieillissement artificiel de la population.

 L’exemple des Balkans

Lorsque l’on parle émigrations, nos regards se tournent le plus souvent vers l’Afrique et l’Asie, cependant, il n’est pas nécessaire d’aller si loin. Un pays comme la Macédoine du Nord est aussi confronté à ce terrible mouvement migratoire. Pour ce pays dont le nom définitif ne date que de 2 ans, c’est un formidable défi. Il s’agit au moins de ralentir la cadence de ces départs. En effet, le pays a perdu 10 % de sa population au cours des vingt dernières années. Il en compte aujourd’hui 1,8 millions d’habitants, selon les résultats préliminaires du recensement de septembre, soit 200 000 de moins que lors du dernier recensement en 2002.

Des nouveaux pays menacés à long terme

Ce changement de nom a pourtant permis solder la rivalité avec la Grèce et ainsi prétendre à l’adhésion aux institutions internationales, comme l’OTAN ou l’Union européenne. Cependant, si ce n’est plus la Grèce, qui freine son adhésion, c’est maintenant la Bulgarie. Du coup, les habitants doutent fortement de la possibilité que le pays rejoigne un jour le bloc des vingt-sept. Ces déceptions motivent les départs car elle s’ajoute à une croissance économique faible et un manque d’investissements.

Même son de cloche, pour d’autres pays des Balkans. En Albanie, ou environ 1,7 millions d’habitants, soit près de 37 % de la population, ont quitté le pays au cours des 30 dernières années. Malgré une large ouverture touristique, la Serbie et la Croatie subissent un destin commun en la matière. Ce sont tous de petits pays et l’émigration menace maintenant tout simplement la viabilité d’un espace ou la population apparaît bien trop âgés pour assurer une quelconque pérennité démographique. En Serbie, par exemple le départ à l’étranger, de10 000 médecins ne passe pas inaperçu.

La Croatie va payer pour faire revenir ses habitants 

On aurait pu penser que la Croatie échappe à ce mouvement grâce à son adhésion à l’Union européenne, mais en fait visiblement cela ne garantit pas un renversement de cette tendance démographique. Depuis qu’elle a rejoint l’UE en 2013, la population de la Croatie s’est réduite de près de 10 % . En fait, elle dépasse actuellement à peine les quatre millions d’habitants, selon les premiers résultats du recensement de 2021. La majorité des Croates choisissent de s’installer en Allemagne et l’Irlande.

En désespoir de cause, la Croatie va proposer des mesures financières pour inciter ses ressortissants à revenir vivre dans le pays. Le gouvernement a annoncé qu’il donnerait de l’argent aux expatriés qui acceptaient de rentrer. Ce programme pourrait faire rentrer définitivement en Croatie entre 4 000 et 5 000 Croates.

Crédit photo : Kyle Glenn

 

 

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La Rédaction