En matière d’exportation, il faut bien avouer que la France se porte bien en matière de vente d’armes. Notre pays figure depuis les années 50 parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux d’armes. Parmi ces ventes, l’avion Rafale, conçu par Dassault Aviation se taille actuellement la part du lion. Ce projet, a la base très européen est le sixième avion de chasse conçu par Dassault Aviation. Comme souvent, il a fallu bien des déboires et des tergiversations pour cet avion s’impose enfin dans le concert militaire mondial.
Dassault, la vente d’avions une tradition familiale
Pourtant la concurrence est plus que rude, mais Dassault a l’habitude de voler dans les cieux troubles et terribles de la concurrence. Rappelons que le constructeur aéronautique français fondé en 1929 par Marcel Bloch, est devenu malgré les aléas historiques une entreprise multinationale qui emploie 12 757 personnes. Elle recence environ plus de 1 000 avions de combat en service dans 90 pays.
Un projet presque européen
Au fil du temps, et après la Seconde Guerre mondiale, les avions Dassault prennent les noms de l’Ouragan, le Mirage III, le Mirage IV, le Mirage F1 et le Mirage 2000. Pour sa part, le Rafale est né au début des années 1980, mais il ne se voulait pas être un avion spécifiquement Français. Il aurait même pu devenir un symbole de l’unité européenne au niveau militaire. À l’époque, la France et la Grande-Bretagne cherchent un successeur à deux avions. Coté français, il fallait remplacer Le Mirage 2000 et du côté britannique, il s’agissait de prendre la suite du fameux Tornado.
Des desaccords entre la France et ses partenaires européeens
Même constat, même problématique, mais comme souvent pas même projet pour la suite. Les Français souhaitaient un appareil très polyvalent. Le but était de remplacer, à la fois, le Jaguar, le Super Etendard, le Crusader et les Mirage. Ses partenaires européens, comme les Anglais, les Italiens et les Allemands, par contre recherchaient un avion plus spécifique dans ses missions.
Mais qui reste finalement Francais
De plus, le partage des tâches fait l’objet de tractations difficiles. Dassault est désigné comme maître d’œuvre sauf pour la motorisation qui aurait du revenir a Rolls-Royce. Tout cela est abandonné, le Rafale sera donc un projet français.
Un programme lancé le 21 avril 1988
Dassault, Thomson, devenu Thales et Snecma se lancent dans l’aventure. Le programme Rafale est officiellement lancé en avril 1988. Le premier vol se déroule le 19 mai 1991. Cependant, le ciel s’assombrit de suite, car le contexte international de fin de guerre froide et surtout de nouvelles contraintes budgétaires font réduire les commandes de L’Etat Français. Le programme prendra près de 10 ans de retard.
Le meilleur des avions de chasse, le plus abouti techniquement
Au milieu de multiples polémique sur le coût du programme et ses dérives, les premiers avions ne seront livrés qu’en 2006. Ensuite, c’est une histoire française classique. C’est celle d’une réalisation saluée par les spécialistes, qui reconnaissent le Rafale comme le meilleur des avions de chasse, le plus abouti techniquement, mais qui ne se vend pas. Il a multiplié les échecs dans les négociations avec le Maroc, le Brésil, ou encore la Libye.
Trop cher et pas assez..
Les raisons sont à chercher vers un prix jugé trop élevé par rapport à ses concurrents. Il faut aussi chercher dans ses échecs, les aléas et les atermoiements des diverses politiques étrangères. Les ventes d’armes sont souvent une variable aléatoire de compensation et d’aides a des décisions plus globales.
Le contrat du siècle
Depuis, les choses ont bien évolué. Le Rafale figure sur tous les carnets de commandes depuis 2015. Depuis décembre, il est même question de sa présence dans le « contrat du siècle » avec les Émirats arabes unis. En effet, ce pays offre à la France, le plus gros contrat d’armement de son histoire. C’est un contrat de plus de 16 milliards d’euros pour 80 Rafale F4 armés des missiles air-air Mica NG et de croisière Black Shaheen.