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Roman Abramovitch : homme d’affaires ou « atout » faire de Poutine

Quand on est riche, très riche, on investit son argent un peu partout et il est vrai que les frontières s’abaissent plus facilement. Cependant, la géopolitique et les affaires n’ont pas les mêmes contraintes. De fait, l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, condamnées par l’ONU, a amené les pays européens dans une série de représailles économiques contre la Russie. Parmi ces représailles, on retrouve la mise au ban des oligarques, proche de Vladimir Poutine. C’est pour cela que Roman Abramovitch, le propriétaire de Chelsea, a officiellement mis en vente le Club qu’il avait racheté en 2003.

Roman Abramovitch, un proche du pouvoir Russe depuis longtemps

Il était pourtant devenu une figure incontournable du football anglais. Cependant, depuis quelques années, il avait déjà commencé à se mettre un peu en retrait. Très officiellement et selon son porte-parole, Roman Abramovich tente de négocier la paix entre la Russie et L’Ukraine. Il faut dire que le milliardaire russe est un proche allié de Vladimir Poutine et les 2 hommes s’apprécient.

Du reste, Roman d’Abramovitch est proche du pouvoir russe depuis longtemps. Il ne faut pas oublier qu’il était au côté de Tatiana Diatchenko, la fille de Boris Eltsine et sa conseillère lorsqu’il était président. Abramovitch et son partenaire de l’époque Berezovski ont d’ailleurs largement profité de la politique de privatisation d’entreprises publiques conduite sous la présidence de Boris Eltsine. Celle-ci permettait à de grands banquiers d’acquérir de grandes entreprises à privatiser en échange du financement du budget de l’État.

Pas de réelles ambitions politiques

De plus, le milliardaire a eu la bonne idée dans un même temps de beaucoup aider la région pauvre de Tchoukotka dont il a eu la gouvernance. Cette réussite ne lui pas donner d’appétit de pouvoir national et il n’a jamais eu d’intention ni de prétention politique directe. Il fut par contre de ceux qui ont aidé l’ex directeur du FSB (successeur du KGB), nommé Poutine, à prendre la suite d’Eltsine. Cependant, parmi ces oligarques qui ont soutenu le président Russe, beaucoup ont quitté le pays ou sont en prison. De son côté, Roman ne désire pas avoir son mot à dire sur les décisions du président.

Les investissements anglais et le football

Ça, c’est le coté Russe, il y a aussi le coté Anglais. Comme bien d’autres de ses compatriotes, le businessman a choisi se tourner vers Londres. La ville sera d’ailleurs rapidement surnommée Londongrad durant une période. Abramovitch se prend de passion pour le football, Manchester United n’est pas à vendre, mais Chelsea, endetté, l’est. En mettant 200 millions d’euros sur la table, les blues passent sous pavillon russe à l’été 2003. Un peu moins de deux ans plus tard, Chelsea est champion d’Angleterre pour la première fois depuis cinquante ans.

Une rapide mise en retrait

Il reste que très vite, le milliardaire va se mettre en retrait et intervenir qu’en dernier recours. Abramovitch cède un peu de son pouvoir et n’entre dans les négociations que dans les dossiers chauds. Il faut dire que les conditions diplomatiques se détériorent. En 2006, deux personnalités controversées russes sont assassinées. À Moscou, c’est Anna Politkovskaïa, une journaliste, à Moscou et surtout Alexandre Litvinenko, un ancien du KGB, est empoisonné à Londres. En 2018, Sergueï Skripal, un ancien agent russe devenu agent britannique, et sa fille sont empoisonnés à Salisbury, au sud de l’Angleterre. Avec ces événements, les oligarques russes, surtout très proches de Poutine comme Abramovitch ne sont plus les bienvenus.

Plus de passeport anglais

Soyons clair, entre 2018 et novembre 2021, Abramovitch n’avait d’ailleurs plus remis les pieds sur le territoire, son visa n’ayant jamais été renouvelé. C’est d’ailleurs avec un passeport israélien obtenu en mai 2018, qu’il est retourné à Londres en novembre dernier pour assister au match Chelsea-Manchester United.

Aujourd’hui, le businessman amateur de football joue apparemment les diplomates. Il doit jongler entre sa fidélité envers Poutine, une partie de famille ukrainienne et juive et enfin ses intérêts financiers. Peut-être 3 véritables motivations pour œuvrer a une fin des combats et la mise en place de la paix. Cela éviterait de faire de la peine à sa famille et sa communauté. Il ne serait plus obligé d’etre, même partiellement, en conflit avec son ami et son président. Enfin, on sait bien que la guerre n’est pas toujours bonne pour le business, ni pour le football.

Crédit photo : Simon Reza

 

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La Rédaction