La Chine est un pays qui soufre lui aussi de crise économique. On a du mal à l’imaginer, car nous sommes habituées à entendre des taux de croissance a deux chiffres quand on parle d’elle. Seulement, même si tout est étroitement surveillé par l’état, depuis de nombreuses années, le pays a laisses se développer un vaste marché intérieur. Ce socialisme de marché a pour moteur principal l’immobilier. Or, celui-ci est en train de s’arrêter, provoquant les faillites de grands groupes. Seulement, même si tout est étroitement surveillé par l’état, depuis de nombreuses années, le pays a laisses se développer un vaste marché intérieur.
L’économie de marché intérieur chinoise
Le communisme, pur et dur, c’est bien joli, mais ça ne nourrit pas son industriel, ni même son promoteur. Donner un toit a tout le monde, ce n’est pas facile surtout quand la demande est de plus en plus difficile à contenter. Certains nostalgiques verront la marque de l’influence nefaste du capitalisme decadents, qui influe a travers les réseaux sociaux, les nouvelle generations. Pourtant, le gouvernement veille à contrôler le plus possible ces fameux réseaux sociaux et les medias.
L’immobilier, pilier de l’économie chinoise
Plus sérieusement, l’immobilier sert de base à la bonne santé économique de pays, or le pays traverse une crise de surproduction. Comme toujours en pareil cas, les prix commencent à baisser, les ventes s’effondrent. Les spécialistes assistent impuissant à la fin du plus grand boom immobilier de l’histoire de l’humanité. Il s’agit de celui des villes côtières qui ont attiré des centaines de millions de paysans pour les loger. C’est lui qui a fait la super croissance chinoise pendant si longtemps. Il est bien plus important, mais s’il reste plus discret que les exportations de jouets ou de produits électroniques. Tout s’est passée si vite et si fort que pour ne pas rater la marche, les promoteurs se sont endettés de façon démente, pour construire encore davantage.
Un pilier devenu très friable
Évidemment, le gouvernement s’est inquiété de la tournure des choses et que cela a inquiété le pouvoir. Il y a un an, il a donc fermé le robinet des crédits pour le secteur, pour limiter l’ampleur d’un éventuel krach. La peur n’évite pas le danger, et par ricochet les promoteurs tombent. Et c’est l’effet domino qui menace. Bon, attention, on est en Chine, même si l’ampleur des dettes est très sérieuse, tout va se régler en interne l’État commande tout et tout le monde, les débiteurs comme les créditeurs. Il a toute liberté pour punir les uns et renflouer les autres, au rythme où il le souhaite, en évitant la panique. Il peut donc éviter la crise.
Grève des mensualités
Mais le pouvoir ne pourra que sauver les apparences et pas le ralentissement de la croissance. Et puis il y a les réactions locales et spontanées qui font désordre dans un pays, qui ne supporte pas ou toute contestations et rebellions. Pourtant, récemment, des propriétaires de logements en construction, dont les travaux sont inachevés en raison de la situation précaire de certains promoteurs, n’ont pas hésité a refuse de payer leurs mensualités. Cela ne va pas arranger un secteur immobilier en crise. Dans ce contexte, la grève des mensualités est « particulièrement préoccupante », car elle menace d’étendre la contagion du secteur immobilier au système financier, avertit jeudi la banque Nomura.
Cela se passe sur des chantiers répartis dans 50 villes différentes. Certains accusent des retards importants, tandis que dans d’autres cas, les propriétaires n’avaient toujours pas reçu les clés à la date initialement prévue. Parmi les groupes visés par ces grèves de paiement, on retrouve le numéro un du secteur, Evergrande. Il est lui aussi à court de liquidités. La mauvaise santé financière de ce champion chinois de l’immobilier pénalise tout le secteur, les acheteurs se montrant de moins en moins enclins à investir dans la pierre.
Crédit photo : Richard-Tao