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Aide a l’Ukraine : de nombreux voisins du conflit s’engagent largement

La guerre en Ukraine, on en parle, on analyse, on disserte à son propos, mais sur le terrain les choses concrètes passent un soutien matériel et financier. Du côté des Russes, il s’agit de pouvoir faire supporter les efforts humains et financiers par l’ensemble de la population et du pays. Du coté Ukrainien, c’est surtout de s’assurer que l’aide internationale ne faiblit pas. À ce propos, les Etats-Unis viennent d’annoncer, une nouvelle aide de 3 milliards de dollars. Ils viennent se rajouter à l’aide qui a été dépensée par 41 pays, essentiellement occidentaux.

De nombreuses pertes humaines

Un effort de guerre, une aide militaire, un soutient logistique, sont des termes qui reviennent sans cesse depuis plusieurs mois. Évidemment, cela ne prend pas la même signification suivant les pays. On peut mettre de côté l’Ukraine, qui en tant que pays envahi paye le prix fort et inestimable, c’est-à-dire avant tout en vies humaines. De l’autre côté, la Russie semble elle aussi mal lotie. Dernièrement, les campagnes très larges de recrutement en direction des prisons, et même des hôpitaux psychiatriques dénotent du besoin de combattants.

L’aide occidentale a l’Ukraine

En ce qui concerne les pays qui soutiennent Kiev, l’aide se chiffre en argent, en logistique et en aide militaire. Il ne faut pas oublier les sanctions économiques prisent à l’encontre des Russes. Bien sûr, cela a un coût en paralysant certains secteurs économiques. Cela correspond en tout, a 84,2 milliards d’euros d’aide militaire, financière ou humanitaire selon les dernières données estimées par l’institut Kiel.

Les plus riches donnent le plus

Parmi les états qui ont le plus contribués, on retrouve largement en tête les Etats-Unis. Ils sont de loin les premiers donateurs, avec près de 45 milliards d’euros déjà annoncés depuis la fin du mois de janvier 2022, dont 25 milliards en aide militaire. Ensuite, on retrouve les pays de l’Union européenne. Ceux-ci ont versé à la fois des aides bilatérales (11,74 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (11,54 milliards d’euros), soit un total de 23,28 milliards d’euros. Globalement, en valeur absolue, pas de secret, les pays les plus riches se sont montré les plus généreux.

Mais tout est relatif

Il reste qu’il faut, si on veut parler réellement d’effort, evoqur ces contributions en rapport au produit intérieur brut de chacun de ces pays donateurs. On obtient alors un classement différent. Les pays qui s’investissent le plus s’y ont peut dire sont l’Estonie avec 0,83 % de son PIB versé à l’Ukraine, suivie de la Lettonie (0,8 %), la Pologne (0,49 %) puis la Norvège (0,36 %). Cela fait apparaître une caractéristique, ce sont des pays voisins de l’Ukraine et de la Russie. On peut aussi rajouter pour nombre de ces pays limitrophes l’accueil des réfugiés qui représente un effort conséquent. Par exemple, la Pologne a accueilli pas moins de 5,4 millions de réfugiés ukrainiens. Pour sa part, la Roumanie est le pays de refuge d’un million d’Ukrainiens.

Car les pays proches se donnent plus de mal

Cette implication dans la défense de l’Ukraine montre bien la peur de ces pays face à la politique et les ambitions des dirigeants Russes actuels. Ils suivent depuis longtemps avec une certaine anxiété la montée d’un nationalisme russe qui dépasse largement les frontières. Les idées, les commentaires et de nombreuses tendances qui circulent dans le pays visent à voir le monde de manière un peu manichéenne. Il s’agit d’être « pour ou contre nous ». On retrouve aussi un fâcheux concept qui a historiquement fait des dégâts. Cela consiste à considérer tous les endroits ou vivent les compatriotes comme des territoires à réunir sous son joug. Dans ce contexte, certains pays limitrophes de la Russie se demandent s’ils ne seront pas le prochain de la liste.

Cela reste à méditer pour tous ceux qui verrait dans la Russie, un simple repoussoir facile à agiter face à l’influence parfois, il est vrai, trop envahissante de l’Amérique.

Crédit photo : Max-Kukurudziak

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La Rédaction