On ne peut pas voir très grand en jouant petit. C’est un peu l’impression que laisse la dernière prestation du Paris Saint-Germain contre les Portugais du Benfica Lisbonne. Comme trop, souvent, hélas, si la prestation d’ensemble n’est pas complètement décevante, elle laisse un goût de gâchis au vu de l’investissement mis en place et des ambitions affichées. Ce dernier match nul de l’équipe parisienne dans la capitale portugaise ne constitue pas une mauvaise performance, mais on est loin d’une prestation que l’on est en droit d’attendre pour un prétendant a la victoire finale.
Petit jeu et redoublement de passes
Le maître-mot qui revient a l’esprit est un adjectif, c’est « petit ». Le redoublement de passes utilisés par les Parisiens afin de mieux repartir de l’avant est louable, cependant son aspect systématique apparaît de plus en plus inefficace, voire contre-productif. En cela, l’équipe parisienne suit la tendance actuelle, cependant n’est pas le Barca qui veut. Il n’est pas question de revenir au kick and rush britannique d’antan, mais ne pas tenter une passe vers l’avant, certes plus hasardeuse, pour redoubler des échanges automatiques et difficiles semblent tomber dans la même aberration. Cela constitue en plus, la non prise en compte des difficultés de Donnarumma a joué au pied, ce que l’on demande pas en priorité a un gardien.
Plus de variations
Le souci, c’est la répétition et la visibilité des séquences. Étant donné que les équipes adverses analysent votre jeu en détails, il convient de recourir le plus souvent à la variation. Or, que sont devenus les longs changements d’aile , les ouvertures et les tirs de loin, enfin tout ce qui constitue un jeu plus long. On a plus assisté hier soir a un match de football en salle, que de football. Certes, le spectacle est au rendez-vous et les gestes techniques pleuvent, mais peut-on de temps en temps, il faut laisser la place au sport.
Plus de diversité…
Le PSG a manqué de diversité. Oui, le terme est un peu sujet à polémique lorsque l’on voit l’effectif du club et pourtant. Je parle de diversité de jeu qui passe aussi par un manque de diversité de type de joueurs. Récapitulons, au coup d’envoi, coté PSG, trois Portugais, deux Brésiliens, deux Italiens, un Argentin, un Marocain, un Espagnol, un Français, on a bien compris ça va tripoter du ballon, on se régale d’avance, seulement voilà, quid de la variation de jeu ? Où sont les avaleurs d’espaces scandinaves, les longues chevauchés africaines, les frappes puissantes allemandes, les coups de tête anglais ravageurs ?
…Dans le jeu
Il ne s’agit pas de jouer les nostalgiques ou mettre en avant un relent nauséabond de chauvinisme ou de considération ethniques de bas étage et largement dépassé dans le football mondialiste moderne. Cependant, si on peut concéder aux dirigeants du PSG, une constante dans le recrutement, il ne faudrait pas que cela confine a l’obsession. Ouvrir un peu la fenêtre et faire rentrer le grand air fait parfois du bien et a le mérite de renouveler.
On peut construire une équipe autour de quelques joueurs, mais pas exclusivement pour les mettre en valeur. Le PSG veut devenir un grand club, il doit commencer par voir grand et utiliser tout le terrain pour s’exprimer. La diversité indispensable d’une équipe doit se retrouver dans des séquences de jeu variés au cours d’une partie.
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