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En Nouvelle-Zélande, les pets de la colère

Dans la série, la mesure qui fait seulement sourire, mais pas rire. Nous avons maintenant la taxe sur les pets de vaches. Pour nous autres Français, on attribuerait automatiquement ce type de mesures à la Communauté européenne. Hé bien non, cette fois cela se passe bien plus loin et ne nous ne concerne pas encore. Cette taxe émane du gouvernement de Nouvelle-Zélande. Inutile de dire qu’au-delà de l’aspect un peu grotesque, cela provoque la colère des agriculteurs qui sont descendus dans les rues et dans les routes.

Un sujet de plus en plus concret

En fait le sujet n’est pas vraiment nouveau et les inquiétudes à propos du méthane provoquent par les rots et les pets d’animaux sont un sujet sensible. Il est vrai que le méthane est moins abondant que le dioxyde de carbone, mais il constitue un facteur beaucoup plus puissant contribuant au réchauffement climatique. On connaît l’impact de l’activité humaine sur le climat, mais un peu moins celui des bovins. Pourtant, les vaches sont de véritables machines à gaz.

Les vaches, productrice de méthane

En ruminant, les vaches produisent du méthane, un gaz à effet de serre. Principalement contenu dans les flatulences et les éructations des vaches, ce gaz est responsable d’une partie non-négligeable du réchauffement de la planète estiment les scientifiques. Évidemment, les plus sceptiques estiment qu’il y a certainement plus urgent a faire que de s’en prendre aux vaches.

Des pets, des rots, un sujet très populaire, mais la pollution et les taxes moins

Cependant, de nombreux pays sont plus en confrontation que d’autres avec cette problématique. Certains ont tout simplement décidés d’ignorer le phénomène et mette la tète dans le sable. Il est évident que le sujet n’est pas très populaire. Rien de tel pour s’attirer à la fois les sarcasmes et avec l’évocation d’une nouvelle taxe, des réactions bien plus menaçantes. Suivant les contrées, on retrouve donc différentes initiatives mise en place.

Un sujet mondial

Afin de limiter ces émissions, plusieurs expériences ont été menées dans le monde. Par exemple, en Argentine, des éleveurs ont habillé leur bétail d’un « sac à dos » capable de contenir le gaz des animaux. La technique permettrait de récupérer près de 300 litres de méthane par animal. Ensuite, on peut utiliser ce méthane en le transformant Transformé en biocarburant. Ce gaz pourrait alimenter un réfrigérateur pendant toute une journée. En Europe, une étude menée avec l’entreprise privée Valorex conclue qu’intégrer des graines de lin dans l’alimentation des bovins. Cela permettrait de réduire la production de méthane de 10 % à 37 % selon les pays. En France, 600 exploitations ont recours à cette méthode. D’autres pistes sont en expérimentation dans le monde, comme le vaccin ou la sélection génétique.

La Nouvelle-Zélande, un pays particulièrement sensible

Il reste que pour la Nouvelle-Zélande, le problème est très présent.? Il figure parmi les plus gros problèmes environnementaux du pays. Le méthane est naturellement émis sous forme de pets et de rots par 6,2 millions de vaches et 26 millions de moutons néo-zélandais, ainsi que le protoxyde d’azote contenu dans l’urine du bétail. C’est pour cela que le gouvernement en est venu à cette taxe qui devrait permettre de financer des mesures de protections. Cette taxe est nécessaire pour ralentir le changement climatique, a fait valoir la première ministre néo-zélandaise.

Manifestations et autres réactions contre la taxe

Inutile de préciser que les réactions se sont rapidement fait sentir. Des fermiers ont manifesté. Certains, au volant de leur tracteur, 4X4, tracteurs et autres engins agricoles ont convergé vers les grandes agglomérations de l’archipel.es participants demandant au gouvernement de renoncer à son projet de taxer « les pets et les rots » émis par les animaux d’élevage. Cette nouvelle taxe viendrait se rajouter a d’autres mauvaises nouvelles pour les agriculteurs qui ont dus faire face cette année a des inondations, des violentes tempêtes intenses et des sécheresses. De plus, ils craignent que cela augmente leur prix et compromettent leur compétitivité face à la concurrence étrangère. 

Dans un communiqué commun, plusieurs maires de régions reculées de la côte ouest de la Nouvelle-Zélande ont déclaré qu’ils « soutenaient fermement » le mouvement de contestation. Pour sa part, Emily Bailey de l’organisation Climate Justice Taranaki a déclaré « la situation ne fait qu’empirer. Les agriculteurs peuvent soit s’adapter et réduire rapidement leurs émissions, soit souffrir davantage, comme tout le monde ».

Crédit photo : Pascal-Bernardon

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La Rédaction