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Emploi en France : une bonne dynamique sur fond d’intérim

Allons allons, ne faisons pas la fine bouche, quand un chiffre est, disons pas trop mauvais , profitons en. L’emploi salarié privé a connu une hausse de 0,4 % au troisième trimestre 2022. Ce sont des chiffres officiels puisque qu’ils nous parviennent de l’Insee. C’est une nouvelle hausse qui va conclure une année plutôt favorable, car les autres trimestres ont fini sur la même note à savoir +0,5 % au deuxième (+93.000 emplois) et +0,4 % au premier (+88.200). À partir de là, on peut aussi signaler que hélas, c’est le secteur de l’intérim qui semble être le plus vivace.

Des bons scores cette année

Une nouvelle hausse a donc été dévoilée par l’Insee. L’emploi salarié privé a augmenté de 0,4 % au troisième trimestre 2022, ce qui équivaut à 89 400 créations nettes de postes dans les entreprises françaises. Actuellement, on compte donc en France 20 806 300 salariés dans le secteur privée. La répartition indique que la majorité, a savoir 13 050 600 personnes, travaille dans le tertiaire marchand. On retrouve ensuite l’industrie, la construction et l’agriculture.

Hausse de l’intérim

Il faut noter que depuis fin septembre 2022, l’emploi dépasse son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019, de 4,3 %, soit 856.800 emplois. Pour en arriver là, il convient de noter le rôle des contrats d’alternance, et notamment d’apprentissage. Cependant, c’est bien l’intérim qui revient en force. Il repart à la hausse avec +2,3 % (soit +18.300 emplois) après deux trimestres consécutifs de baisse. Il est supérieur de 3,9 % à son niveau d’avant la crise. En tout, 813 000 personnes occupaient fin septembre 2022 un poste d’intérimaire. On peut interpréter différemment ce résultat, certains y verront une augmentation de la précarité du travail et une pression supplémentaire sur les salariés. D’autres y verront une évolution logique pour faire face à des variations économiques mondiales incontournables, qui nécessitent plus de flexibilité.

La bonne période pour les emplois industriels 

Si on sort du contexte intérimaire, il faut regarder du côté de l’emploi industriel pour avoir matière à satisfaction. Celui-ci a augmenté de 0,4 % après +0,3 % au trimestre précédent. Lui aussi est parvenu a rattrapé son niveau d’avant-crise au deuxième trimestre 2022. Il est même au delà et parvient a son plus haut niveau depuis le premier trimestre 2015.

Stagnation dans la construction

Par contre, le secteur de la construction doit se contenter d’une stagnation du marché de l’emploi. Il demeure quasi stable : +0,1 % après une stagnation  au trimestre précédent. Notons toutefois qu’il est plus difficile pour ce secteur de progresser car il avait nettement augmenté les deux années précédentes. Cela lui permet d’afficher une augmentation de 6,4 % (+94.500 emplois) par rapport à son niveau de fin 2019.

Dans le tertiaire, les choses évoluent aussi dans le bon sens. C’est surtout le tertiaire marchand qui montre une belle santé.  hors intérim, l’emploi salarié privé du secteur augmente encore assez fortement. On note des +0,5 % après +0,8 %, soit +60.400 emplois. Dans ce secteur, l’emploi dépasse de 2,7 % son niveau d’un an auparavant (soit +323.500 emplois) et de 5,2 % celui d’avant-crise (soit +601.500 emplois). Alors que l’emploi dans le tertiaire non-marchand augmente aussi, mais plus modestement pour afficher +0,1 % après +0,4 %. Il reste que globalement, il dépasse amplement son niveau de fin 2019 (+4,4 % soit +114.100 emplois).

Bien sur ce n’est pas Byzance, mais pour un gouvernement qui fait du marché de l’emploi un de ses thèmes favoris, c’est à noter.

 

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La Rédaction