L'Echo

Recyclage, récupération : les voitures, elles aussi sont concernées

Chaque année, 1,5 million de véhicules deviennent hors d’usage en France. Bonne nouvelle, finie l’habitude qui consiste a abandonner sa voiture ans dans la nature ou de la jeter dans une rivière ou un ravin comme cela se faisait autrefois. De nombreuses voitures sont tout simplement broyée, mais la tendance actuelle va vers le recyclage. Comme pour d’autres appareils, c’est une nouvelle qui peut commencer à travers de nombreuses pièces détachées et véhicules reconditionnés.

Recours à un professionnel

On arrive maintenant à une réutilisation et une valorisation des éléments d’un VHU atteignant 82 % de la masse du véhicule. À l’heure actuelle, il s’agit de faire entrer cette possibilité dans les pratiques. Mieux sensibiliser les gens à cette éventualité. En effet, tout passe doit passer par un démolisseur ou à un broyeur agréé, que le propriétaire doit appeler. Ces professionnels disposent des installations nécessaires au démantèlement et au recyclage. Ils doivent en effet respecter des procédures précises pour éviter les accidents et surtout éviter au mieux les pollutions et les nuisances.

La fin de vie d’un véhicule

Concrètement, le propriétaire d’un véhicule dispose d’un délai de 15 jours à la préfecture pour sa destruction. Cela passe par une déclaration de cession à un professionnel agréé. Il s’ensuit une annulation de l’autorisation de circulation du véhicule. Le service d’immatriculation des véhicules remet au propriétaire un accusé d’enregistrement, avant d’annuler purement et simplement l’immatriculation, une fois la destruction enregistrée. Si le véhicule est complet (moteur, pot catalytique, etc.), le service est gratuit, à l’exception éventuelle des frais de remorquage.

Recyclage et récupération

De son côté, le professionnel dépollue le véhicule, recycle les pièces réutilisables et broie le reste. Les différents matériaux sont alors triés pour être recyclés sous forme de matières premières. En effet, les véhicules récupérés contiennent de nombreux produits toxiques et polluants. On pense tout de suite à l’huile de vidange, la batterie, mais il faut rajouter d’autres comme le fluide de climatisation ou les éléments explosifs des airbags et bien d’autres.

La France encore à la traîne

Cependant, dans le domaine, la France reste en retrait par rapport à certains de ses voisins. Ce sont les pays nordiques qui sont à la pointe sur ce marché de l’occasion. Dans l’hexagone, environ un seul un centre VHU sur deux fait de la pièce détachée. Heureusement, les choses évoluent à cause notamment à l’entrée en vigueur en 2017 de l’obligation pour les professionnels de l’entretien ou de la réparation automobile de proposer aux usagers des pièces de réemploi.

Mais peut-être plus pour longtemps

Et puis on peut dire que l’intérêt pour le recyclage a pris de « l’assurance » quand les professionnels de l’assurance voiture se sont intéressée au marché. Jusqu’alors tout le monde du particulier, aux réparateurs en passant par les experts d’assurances n’étaient pas vraiment enthousiaste à l’idée d’utiliser des pièces d’occasion. Maintenant, il est possible aux assurés qui auraient un véhicule économiquement non-réparable avec des pièces neuves de le réparer.

Tout pourrait aller assez vite, car l’intérêt économique pour tout le monde est indéniable. Les pièces de seconde main sont vendues entre 50 à 70 % du prix de la pièce neuve. Les répercussions sur le coût des réparations sont importantes et de plus, cela permet de réduire les temps d’immobilisation des véhicules. La récupération de pièces peut s’avérer un recours non-négligeable pour contrecarrer certaines pénuries de matière, et des aléas politiques qui rendent certains délais de réparations très, voir trop longs.

Les choses ne s’arrêtent pas là et on trouve maintenant des entreprises qui proposent à la vente depuis cette année des véhicules reconditionnés à partir des pièces d’occasion dont ils disposent.

Crédit photo :

 

 

 

 

A propos de l'auteur

La Rédaction