Dans le sport féminin, pour retrouver les sportives qui gagnent le plus d’argent, ce n’est pas difficile, il faut se tourner vers le Tennis. C’est le sport qui permet génère le plus de gain pour ses représentantes féminines. Avec le golf, c’est le sport ou la différence avec les hommes est la plus faible dans les sports dits majeurs. Pour les autres sports, la situation s’améliore doucement, mais la différence avec les hommes est encore énorme.
L’impact du tennis
Comme souvent, pour que les choses bougent, il faut des circonstances et des personnalités. Dans le sport féminin, au niveau des gains, on ne peut pas faire l’impasse sur les tenniswomans Serena Williams et Maria Sharapova. Les deux rivales sur les courts ont finalement monté une sorte de show sur fond de rivalité qui leur a été profitable. Finalement, elles sont devenues les deux seules sportives, a figuré dans le classement des femmes les plus riches des Etats-Unis. Toujours dans le domaine du tennis, il faut maintenant compter avec Naomi Osaka.
L’exemple Serena Williams
On peut tout de même revenir sur le cas Serena Williams et sa fortune estimés à 260 millions de dollars. Au-delà de son record de 23 titres de Grand Chelem en simple, elle a accumulé 94,8 millions de dollars qu’elle a gagnés au cours de sa carrière. C’est plus du double du chiffre le plus élevé du WTA Tour et plus du quadruple de celui du LPGA Tour. Si on ajoute ses activités commerciales, c’est pas moins de 450 millions de dollars de gains dans sa carrière. Cela la place très nettement au-dessus de toutes les autres sportives. Elle a, de fait, ouvert la voie à d’autres sportives, elle pourrait ne plus être une exception dans peu de temps.
Suivi par quelques autres
Par exemple, une autre star du tennis, Naomi Osaka, l’a rejointe comme l’une des deux seules femmes figurant dans le classement des 50 sportifs les mieux payées au monde. En fait, huit des sportives féminines les mieux payées en 2022 ont gagné au moins 10 millions de dollars, soit deux fois plus qu’il y a un an. Parmi les femmes qui se trouvent dans le haut du classement cette année, on compte quatre nouvelles venues et notamment une skieuse freestyle Eileen Gu.
L’action de l’équipe nationale de football féminine des États-Unis
Mais le changement s’effectue aussi par les actions sur le terrain. En la matière, il faut saluer le courage et la ténacité de l’équipe nationale de football féminine des États-Unis. En 2019, celle-ci a intenté son procès pour discrimination et ont exigé une meilleure parité avec l’équipe masculine. Les circonstances aussi ont joué. L’apparition de la pandémie de Covid-19 en 2020 a mis en berne durant un moment les compétitions et donc le budget de certains sponsors. Ce sont les ligues sportives, féminines, qui ont souvent été les premières à reprendre le jeu. Du coup, elles ont vu le nombre des téléspectateurs, bloqués à la maison et rivés à leurs appareils, suivre leurs exploits.
Pour une meilleure exposition médiatique
Globalement, le sport féminin suscite de plus en plus d’adeptes. Les affluences augmentent. Alors bien sûr, les marques commencent à voir la valeur du sport féminin comme un moteur de leur activité. Si les trois principales sources de revenus du sport (fréquentation, diffusion et sponsoring) augmentent, on peut s’attendre à ce que les salaires des sportives fassent de même. De plus, une meilleure exposition médiatique générera pour les sportives, plus de sollicitations publicitaires annexes.
Il ne faut pas s’emballer, et il y a encore des progrès à faire. Par exemple, un récent rapport du National Research Group a évalué la valeur de tous les droits de diffusion des sports féminins aux États-Unis à 47,7 millions de dollars. C’est une belle augmentation, mais c’est une somme dérisoire comparée aux 2,66 milliards de dollars que la NBA perçoit en moyenne dans ses accords de droits avec ESPN et Turner Sports.
Crédit photo : Jeffery Erhunse
