Le mot d’ordre du classement de la maison d’édition de guides touristique Fodor’s est « si vous aimez cet endroit, foutez lui la paix ». En effet, bien souvent, les guides touristiques vous indiquent ou aller de préférence. Cette fois, les guides touristiques Fodor’s ont dressé la liste des endroits où il est préférable de ne pas se rendre en 2023. Ne vous inquiétez pas pour l’économie de ces sites. Un peu moins de monde ne nuira que très peu a leur fonctionnement et améliorera leur apparence globale.
Des endroits trop connus
Tout d’abord, il faut être clair, cette liste de dix sites ne désigne pas des endroits dénués d’intérêts. Bien au contraire, ce sont des lieux tellement attirant et connus qu’il a y a trop de monde. Le point commun de ces villes, régions, et même pays où ne pas se rendre en 2023 est qu’ils sont tous victimes de ce que l’on appelle le tourisme de masse. Les conséquences sont souvent devenues difficiles pour les populations locales et carrément catastrophiques pour leur environnement.
Le covid comme élément révélateur
La situation est d’autant plus significative que la différence s’est encore mieux manifesté avec les conséquences du covid durant ces dernières années. Le ralentissement du tourisme et des voyages a, bien sur, des conséquences économiques difficiles pour certains. Mais c’est bien connu le malheur des uns, fait le bonheur des autres. De nombreux sites touristiques ont ainsi une véritable bouffée d’air pur avec le ralentissement des fréquentations parfois vraiment trop fortes. C’est notamment le cas de sites naturels ou la faune et la flore a eu un peu de répit et ainsi les moyens de se régénérer.
A nous de jouer
Hélas, cette trêve forcée fut de courte durée et comme l’indique la maison Fodors « Trois ans après l’entrée du mot « Covid » dans notre vocabulaire quotidien, les chiffres du tourisme entre avril et juillet 2022 ont dépassé les niveaux d’avant la pandémie ». Entendons-nous bien, il ne s’agit nullement, d’un appel au boycott, ni d’une interdiction formelle. Le but est d’attirer l’attention sur le choix de nos destinations et de faire de nous des voyageurs peut-être un peu plus responsable. Tout ne dépend pas forcément des autres.
Le détail de la liste révèle des raisons diverses de problèmes
Cette triste liste récence les destinations à reconsidérer en 2023. On retrouve trois catégories principales. Tout d’abord les spots naturels qui sont en partie détruits et qui ont besoin d’un break pour se reformer. Ensuite, les spots culturels en proie à la surpopulation et à l’épuisement des ressources, enfin les endroits à travers le monde déjà touchés par une crise de l’eau. Cela nous donne : les falaises d’Etretat et le Parc national des Calanques, en France. En Europe, on a aussi Venise et la côte amalfitaine, en Italie ainsi que les Cornouailles en Angleterre et Amsterdam au Pays-Bas. Plus loin de nous le lac Tahoe, aux Etats-Unis, l’Antarctique. Pour finir, La Thaïlande et l’île de Maui, à Hawaï. Helas cette liste n’est pas exhaustive mais elle a le mérite de montrer que de nombreuses parties du monde sont touchées et pour des raisons diverses.
Résidents, transports, et manque d’eau
Par exemple, les moyens de transports sont en cause pour le lac Tahoe, aux Etats-Unis et l’Antartique. Pour le premier, ce sont les voitures des touristes qui circulent autour du site qui sont en cause. Elles émettent des particules fines qui altèrent la couleur bleu cobalt de ses eaux. Par contre en Antarctique, le problème ne vient du nombre de personnes qui reste faible, mais c’est la manière dont ils arrivent. Ils empruntent l’avion ou le bateau. Ces deux moyens de transport produisent du carbone noir, qui accélère la fonte des glaces.
Par contre, c’est un classique afflux trop important de touristes qui pénalise deux spots en Italie Venise et la côte amalfitaine. Ils souffrent, comme de nombreux sites en Thaïlande, du tourisme de masse trop mal gérée. Pour finir, l’île de Maui, à Hawaï symbolise les endroits du globe qui souffrent déjà de la crise de l’eau.
Des actions déjà en cours
De leurs coté certains endroits ont déjà réagi. Le Parc national des Calanques, près de Marseille a instauré un quota de visiteurs quotidiens, avec réservation obligatoire, cet été.
A nous de jouer pour aider à préserver ces endroits, notre absence est requise.
Crédit photo : dim hou