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Les femmes sont plus sensibles au froid que les hommes et alors ?

Bien sûr, il y a le réchauffement climatique, cependant la période hivernale dans nos contrées nous rappelle que nous ne ressentons pas tous, le froid de la même manière. Il existe des personnes plus sensibles aux froids que d’autres. À ce sujet, de nombreuses études scientifiques tendraient à confirmer une constatation un peu empirique. Les femmes sont plus sensibles au froid que les hommes. Cela aurait pour origine des raisons hormonales, mécaniques, mais aussi par des choix de société, pensés par des hommes pour des hommes.

Pas tous égaux devant le froid

À la base, ne pas dépasser 19 degrés dans les bureaux et les habitations, n’apparaissait comme un geste trop compliqué. Pourtant baisser la température ambiante de 2 à 3 degrés peut s’avérer devenir un acte plus difficile à supporter qu’il n’y parait. Surtout, cela confirme que nous ne sommes pas tous égaux devant le froid surtout ambiant. Plusieurs facteurs entrent en jeu, tous ne sont pas uniquement liés aux physiques.

Tout est une question de testostérone

De fait, les dernières études expliquent que la température ambiante idéale se situerait, entre 22 degrés et 24 degrés chez les hommes contre 24,5 degrés et 26 degrés chez les femmes. Évidemment, on peut aussi rajouter d’autres facteurs qui nous rendent plus sensibles à la fraîcheur. Il y a entre autres l’âge, l’état de stress, de fatigue, etc..etc. Concernant le sexe, tout est une question de testostérone. Celle-ci a le pouvoir d’inhiber la protéine-canal TRPM8 qui capte le froid ambiant par des terminaux nerveux sous la peau. Ainsi, le taux de cette hormone plus élevé dans l’organisme masculin va résorber la thermosensation.

Ou presque

Par contre, chez les femmes, l’œstrogène épaissit sensiblement le sang, cela gène sa circulation jusqu’aux extrémités. L’œstrogène influe également sur le noyau suprachiasmatique, une partie de l’hypothalamus qui contrôle la thermorégulation. Par ailleurs, la libération de progestérone durant l’ovulation participe au réchauffement interne de la température interne. Cela rend le corps des femmes plus sensible au froid extérieur. On retrouve ce phénomène chez les femmes qui prennent la pilule.

Plus de muscles, moins de graisse

Tout cela, ce sont les raisons profondes ensuite, il y a des explications mécaniques à cette différence de sensibilité. Citons, par exemple, plus de masses musculaires, qui génèrent de la chaleur chez les hommes. À l’inverse, la couche graisseuse qui sépare les muscles de la peau, naturellement plus froide, est plus épaisse chez les femmes.

Des raisons sociologiques

Pour finir, il existe des causes disons plus sociologiques. Parmi elles, des scientifiques avancent que les femelles ont davantage besoin de protéger les nouveau-nés des températures basses, et que l’évolution naturelle a favorisé les femelles moins à même de mettre en danger leur jeune progéniture en l’exposant à des températures trop rudes.

Pour finir, il suffit de laisser filer le déroulement des choix de société et de représentativité hélas trop classique se faire. Comme pour bien d’autres choses, les normes thermiques ont été pensées par des hommes pour des hommes. Par exemple, des chercheurs néerlandais ont observé que les appareils de climatisation les plus répandus ont pour public cible un homme d’une quarantaine d’années, pesant environ 70 kg. Ce n’est pas une nouveauté, car dans beaucoup d’autres d’études, y compris médicales, les tests sont basés sur l’organisme masculin. 

Le décalage entre les hommes et les femmes en matière de confort, signifie-t-il qu’il est impossible de trouver une température qui convienne à tout le monde ? Pas forcément, et surtout, sans oublier, que quoi qu’il arrive, pour tout le monde, il est plus facile de se vêtir en cas de froid que de se dévêtir si l’on a trop chaud.

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La Rédaction