Vous avez plus de 50 ans, et si vous avez peut-être eu droit à un « ok boomer », tranquillisez vous le temps travaille pour vous. Vous allez pouvoir, très égoïstement, avec un peu de honte et sous cape, bien vous marrer. En effet, votre fils et votre fille vont se faire royalement traités de ringard et de vieux. Pas vraiment une nouveauté, la roue tourne pour tout le monde, sauf que c’est de plus en plus vite et cette fois, c’est un sujet qui fâche. Il s’agit de leur utilisation d’Internet et surtout des réseaux sociaux. Des applications comme TikTok, permet aux ados, de se moquer des petits tics technologiques de la toute première génération née avec Internet.
Nos ancêtres les « milleniaux«
Cette première génération a déjà son surnom, il s’agit des « millenniaux » Fort est de constater que lorsque que l’on vous désigne par un nom précis, cela correspond à une reconnaissance, mais aussi au fait que l’on vieillit. Visiblement, sur Internet, on vieillit et surtout très rapidement.
Et leurs drôles de pratiques
Ces petits « tics que l’on perçoit chez les ancêtres des réseaux sociaux font la joie de la fameuse nouvelle génération Z. L’exemple le plus probant est appelé la « millennial pause ». Ce terme désigne » ce très bref moment entre le début de l’enregistrement et le moment où on commence à parler. Cela correspond souvent à un temps de respiration ou une banalité lâché avant de vraiment se lancer. Ce sont aussi les yeux qui regardent vers le bas de l’écran pour vérifier que l’enregistrement est bien lancé. Autrefois, on percevait ainsi une personne, qui n’avait pas l’habitude de parler en public et surtout avec un micro. On se souvient du geste pour taper le micro, du banal « vous m’entendez » suivi d’un formidable effet larsen.
Place à la génération Z
Si vous êtes nés avant 1997, il vous faut donc un bref moment de chauffe avant d’attaquer, pour les tiktokeurs non. C’est toujours pareil avec les nouvelles générations, toujours plus vite. Pas la peine de faire un cadrage, de s’arranger les cheveux ou de virer l’objet qu’il ne faut pas montrer. La fameuse « génération Z », n’attend pas pour parler une fois l’enregistrement lancé même si l’image bouge.
Le terme « millénial pause » provient de la tiktokeuse Nisa qui, fin 2021, commentait une vidéo de la chanteuse Taylor Swift. La chanteuse américaine, déjà vieille de 33 ans, marquait quelques secondes de pause avant de s’exprimer. Nisa, seulement 25 ans, n’a pas manqué de le faire remarquer. Tout cela est devenu viral. Le hashtag #millenialpause comptabilise quelque 23 millions de vues.
Toujours suivre la technique
Les techniques évoluent et les pratiques varient avec. Dans les années 2000, les appareils équipés de caméras n’étaient pas aussi développés, aussi rapides ni d’aussi bonne qualité. Mes milléniaux ont grandi dans un espace et un monde numérique qui faisait une grande place aux textes et aux images, mais pas vraiment sur la vidéo.
Dis-moi ton réseau social et je te dirais ton âge
Du coup, on en revient aux seniors et leurs Facebook remplies de citations inspirantes, de jeux de mots a la « Bouvard » et qui rumine les temps anciens en multipliant les émojis et les points de suspension. Ils seront bientôt rejoint par les milléniaux adeptes des boomerangs sur Instagram, des filtres animaux sur Snapchat et surtout de contenus pas vraiment authentique, et très lissés. De son côté, la « génération Z » se retrouve dans l’application BeReal présentée comme » l’anti-Instagram ». Enfin, notons que suivant l’adage du début de l’article lorsque que l’on vous désigne par un nom précis, cela correspond à une reconnaissance, mais aussi au fait que l’on vieillit. Attention donc, a la prochaine vague
Décidément, comme dans la musique, le sport et bien d’autres domaines, l’écart générationnel se creuse, comme d’habitude, et peut-être encore plus vite. Rien de bien neuf sous le soleil du changement climatique. On retrouve bien sûr, du changement, de la variation, de la mouvance et de l’agitation. On peut rajouter peut-être quelques avancées, de la réflexion, des innovations, de la vigilance, mais on ne peut pas encore parler de vraie évolution.
Crédit photo : Cassandra Polito