La situation, évolue-t-elle ?
On devrait d’ailleurs ajouter, il y a t-il plus de zones « a risques » qu’avant ? Bien sûr, il ne s’agit pas de tomber dans une énième paranoïa malsaine à grand coup de sensationnalisme lucratif, mais au contraire de bien faire la part des choses.
Des causes structurelles
On connaît depuis longtemps l’origine de la grande majorité des séismes. C’est le résultat des contraintes engendrées par les mouvements des plaques tectoniques qui s’entrechoquent, ou passent l’une sur l’autre au niveau des failles. Les régions « a risques » sont tout simplement les zones de ruptures entre deux plaques. En effet, malgré les apparences, la terre que nous avons sous nos pieds n’est pas figée. Ces différentes plaques se déplacent comme des radeaux. Elles sont poussées par la création de la jeune lithosphère au niveau des dorsales océaniques. Cela engendre des collisions et des déformations. Les montagnes sont les résultats les plus évidents de ces déformations. Cependant, cela ne se passe pas toujours comme cela et on en arrive parfois à une rupture sous forme de séisme, de magnitude variable.
Et d’autres plus occasionnelles et parfois humaines
Autour de ce phénomène global de tectoniques des plaques, on note quelques autres causes plus locales de séismes. C’est par exemple un volcan qui entre en éruption. On note aussi près des étendues glaciaires des pôles, de vastes mouvements des glaces. Ceux-ci peuvent également provoquer des ondes sismiques qui traversent toute la Terre. Et puis plus récemment, il y a les causes humaines. Ce sont les effets d’activités minières de profondeur, les barrages ou les explosions, y compris les essais nucléaires, plus ou moins, déclares.
La France relativement épargnée
Pour en revenir à notre très égoïste considération nationale, nous n’échappons pas à toutes ces variations. En effet, ce sont en moyenne 600 séismes, qui se produisent en France tous les ans. Fort heureusement, seulement 10 à 15 sont ressentis par la population. De fait, c’est surtout en Alsace, le Midi-Pyrénées, autour du littoral méditerranéen et dans les Alpes, que certaines personnes ont pu ressentir quelques vibrations.
Si on veut retrouver des séismes au-delà d’une intensité de 5 en France, il faut remonter au 18 février 1996 à Perpignan. On en compte une dizaine depuis 1967. C’est cette année là qu’à eu lieu le dernier séisme meurtrier en France. La magnitude a été estimée à 5,1, et il s’est produit à Arette (Pyrénées-Atlantiques) le 13 août 1967. Il y a eu un mort et plusieurs blessés et détruisant 340 maisons. Bien que tragique, cela n’a rien de comparable avec ce que la Turquie et la Syrie ont ressentie. Plus loin dans le temps, on note en juin 1909, un tremblement de terre causant la mort de 50 personnes dans la région de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Pour l’instant, mais tout de même
Il reste que rien n’est impossible, c’est pour cela que les autorités ont répertorié les territoires selon les risques éventuels. Voici donc le zonage sismique français, entré en vigueur en 2011. Il distingue quatre zones de risque sismique, du risque « très faible » au risque « moyen ».
La zone d’intensité la plus forte se situe le long des Pyrénées, dans certaines régions des Alpes et dans la région de Mulhouse.
Sont ensuite classées dans la zone d’intensité « modérée » une large bande longeant les frontières de l’est de la France, du Bas-Rhin au Gard et aux Alpes-Maritimes, une autre longeant le nord des Pyrénées et une troisième, englobant la Vendée et les Deux-Sèvres, qui s’étale de la Loire-Atlantique à la Vienne, la Charente et la Charente-Maritime. Deux autres zones, plus ponctuelles, couvrent une partie des départements du Puy-de-Dôme et du Nord.
La cinquième zone, « zone de sismicité forte », ne concerne que les îles des Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin), tandis que Mayotte, est classée en zone « modérée«