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Automobile : EV-Clinic entretient une ambiance électrique chez les constructeurs

La société EV-Clinic est en train de se faire un nom dans le milieu de l’automobile. Une réputation qui dépasse le cadre de ses compétences traditionnelles. En effet, cette entreprise croate ne se contente plus de réparer les voitures en particulier les modèles hybrides et électriques. Pour bien se faire connaître, elle a décidé, à travers des vidéos, de révéler les faiblesses de nombreux véhicules. Rien de bien nouveaux si ces révélations s’avèrent démontrer des choix effectués par les constructeurs, qui pourraient révéler de l’obsolescence programmée de véhicules électrifiés de tout genre.

De nombreuses marques épinglées

Évidemment, ils ne vont se faire que des amis, car cette entreprise, créée et basée à Zagreb depuis 2009 ne fait pas de détails. Tout le monde y passe Tesla, Mercedes, Nissan et Renault en autre. Les affirmations d’EV -Clinic sont donc le fruit de presque 15 ans de réparation. De fait, tous les véhicules électrifiés de manière partielle ou complète sont passés sur pont, et certains modèles n’ont plus beaucoup de secrets pour eux.

Haro sur l’électrique

Il reste maintenant à comprendre les raisons qui pousseraient les constructeurs à « créer » de toute pièce des pannes. À ce sujet, plusieurs hypothèses qui peuvent aussi s’accumuler. De son côté, l’équipe croate évoque principalement 2 choses. Tout d’abord que les pannes ainsi générées servent les détracteurs de l’électromobilité. Cela maintient artificiellement une (fausse) mauvaise fiabilité des VE dans l’esprit des consommateurs. Ensuite, cela va influer sur les assureurs qui auront à régler certaines de ces factures. Ils vont assurément faire monter les polices d’assurance, au détriment des automobilistes. On peut aussi rajouter pour les garagistes concessionnaires, le plaisir de voir arriver de nombreux véhicules au garage pour de coûteuses réparations.

Mercedes dans la ligne de mire

Dans la ligne de mire de EV-Clinic, on trouve plus précisément quelques modèles. Le cas du Van électrique Mercedes EQV, semble significatif. Il utilise le même bloc batterie que les modèles utilitaires du style Vito fabriqué par le groupe Stellantis. Sur ce modèle Mercedes, en cas de choc léger, la batterie peut limiter sa puissance et le groupe de traction du véhicule se stopper pour imposer le changement de batterie. À partir de là, il faut débourser pour cette prestation, 75 000 Euros. Toujours selon EV-Clinic, « impossible de faire disparaître l’anomalie, ils ont créé un code que même eux ne peuvent pas supprimer avec les outils développeurs « .

Nissan et bien d’autres

Nissan semble aussi faire l’objet d’une attention particulière de la part du réparateur croate. EV Clinic pointe la marque nipponne pour avoir « fait du tort à la communauté automobile des véhicules électriques ». Elle explique que la batterie coûte cher et qu’elle ne peut pas être réparée. Ainsi, pour la Nissan Leaf « Seule, leur batterie est impossible à réparer, seule leur batterie s’effondre à 100 000 km, seule leur batterie est plus chère que l’ensemble du véhicule « . De plus, le constructeur japonais impose le règlement de coûteuses factures avant de procéder au remplacement sous garantie de la batterie.

Tesla s’en sort mieux.

Au milieu de ce déballage autour des voitures électriques, Tesla le constructeur américain, spécialiste en la matière n’est pas épargné. L’entreprise de Zagreb affirme par exemple que le groupe motopropulseur d’une Model S ne peut pas être sollicité plus de 250 000 à 300 000 km sans procéder au changement de l’huile de la partie transmission. Ce changement d’huile implique également un nettoyage des pièces et le changement de roulements à billes. Cependant, Tesla est bien moins maltraité que bien d’autres par EV Clinic. Pour eux, les soucis arrivent à des échéances plus en rapport avec un modèle thermique équivalent. De plus, à quelques exceptions près les pannes sont réparables jusqu’à 20 fois moins chères que pour les mêmes avaries chez d’autres constructeurs. Au vu de la manière dont sont traitées ses autos et des performances qu’elles sont capables de délivrer, ce délai parait relativement raisonnable.

Pourquoi tant de haine ?

Reste maintenant à comprendre les raisons qui pousse EV-Clinic dans cette démarche. De la publicité sans doute, une volonté de se faire un nom et de devenir une référence et puis peut-être la possibilité que certains noms viennent les voir pour négocier un peu plus de souplesses à défauts de quelques bonnes critiques.

Crédit photo : Michael Marais

 

 

 

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La Rédaction