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IVG dans le Wyoming : interruption volontaire du choix pour les femmes

« Rien n’est jamais acquis à l’homme disait le poète », alors a la femme est-on tenté de dire. Dans le magnifique pays de la liberté que représentent les Etats-Unis, et bien ces fameux états ne sont pas toujours aussi unis face à cette fameuse liberté. Par exemple dans le Wyoming, les femmes n’ont désormais plus accès à la pilule abortive. Cela ne pourrait pas paraitre vraiment inquiétant sauf si on considère que de nombreux conservateurs entendent bien ne pas s’arrêter la. Ils vont continuer à œuvrer pour faire reculer la liberté d’avoir ou non l’accès à l’avortement aux Etats-Unis.

Les ultras conservateurs a la manœuvre

Cette nouvelle décision intervient dans un climat de défiance envers toutes les possibilités d’avortement. Ce climat est évidemment orchestrée par les éléments ultra conservateurs de l’échiquier politique américain.

Qu’est ce que la pilule abortive ?

La pilule abortive, a été autorisée en 2000 par l’Agence américaine du médicament (FDA). Sa création date de 1982. Elle a été inventée par le biochimiste, endocrinologue Pr Etienne-Emile Baulieu. Son nom officiel est le mifépristone ou RU 486. Comme son surnom l’indique, elle permet de mettre un terme à une grossesse. En effet, une interruption volontaire de grossesse (IVG) peut s’effectuer de deux manières. L’une s’effectue par voie chirurgicale et l’autre voie médicamenteuse avec cette fameuse « pilule abortive ». En France, l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse est recommandée jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée  ou 7 semaines de grossesse. Une fois que ce délai est passé une interruption volontaire de grossesse chirurgicale sera plutôt proposée.

Le Wyoming, un bastion conservateur

Ce n’est pas un hasard si cette première aux Etats-Unis se passe dans le Wyoming. C’est un bastion conservateur depuis presque toujours. L’Etat a voté à plus de 70 % pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle. La candidate Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l’élection de 2020 a été « volée » à l’ancien président.

d‘autres états dans le collimateur

Mais les choses ne vont pas s’arrêter là. Le gouverneur du Wyoming (ouest), Mark Gordon, a appelé les législateurs à aller plus loin. Il veut inscrire une interdiction totale de l’avortement dans la constitution de cet Etat Pour cela, il envisage de la soumettre au vote des électeurs. Ensuite, il s’agit aussi de refaire la même opération dans d’autres états.

La prochaine cible, le Texas

D’ailleurs, une décision à ce sujet est également attendue prochainement au tribunal d’Amarillo au Texas. Un juge fédéral ultra conservateur doit rendre une décision autour d’une éventuelle interdiction au niveau fédéral de la mifépristone (RU 486). Les législateurs texans examinent également une proposition qui, non seulement interdirait les pilules abortives, mais exigerait également des fournisseurs d’Internet de l’État qu’ils bloquent l’accès aux sites où ces pilules sont vendues par correspondance.

Le but ultime, plus d’avortement dans tout le pays

Cette décision intervient au moment où de nombreux opposants à l’avortement cherchent à faire interdire la pilule abortive sur l’ensemble du territoire américain. Ils veulent profiter de la décision de la Cour suprême de laisser aux états la liberté de légiférer en la matière. Depuis, une quinzaine d’Etats ont décidé de bannir toutes les interruptions de grossesse sur leur sol. Ils le font lentement mais surement.  Au fur et à mesure déjà, une quinzaine d’entre eux ont limité l’accès à la mifépristone en exigeant qu’un médecin la fournisse.

Face a cela, des groupes de défense du droit à l’avortement réagissent. Ils mettent en garde contre une lente erosion de droit fondamentaux pour les femmes a disposer de leur corps. Ils prédisent que si le juge fédéral du Texas se prononce pour une interdiction nationale cela aura un retentissement aussi important que l’arrêt de la Cour suprême de l’année dernière.

Crédit photo : elsa olofsson

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La Rédaction