Camilla et le nouveau roi Charles III sont amoureux l’un de l’autre depuis plus de 50 ans. On pourrait y voir un beau modèle de continuité et de complicité. Cependant, cet amour s’est longtemps contenté de n’être qu’une liaison. Il n’a été officialisé que depuis 18 ans, date de leur mariage. Auparavant, Camilla a occupé ce que l’on appelle autrefois la place de favorite. Cela sous-entend bien des vexations et une image très impopulaire.
Une relation enfin officielle
Alors que dire de son couronnement à côtés de celui qui partage enfin sa vie de manière officielle et à plein temps. Doit-on parler de revanche sur ses détracteurs, l’aboutissement d’une longue patience, ou la consécration d’une volonté inébranlable ? Peut-être un peu de tout cela en attendant depuis 6 mai, ce parcours extraordinaire lui a permis de devenir reine à 75 ans.
Une présence constante
C’est à coup sûr un témoin privilégié des méandres de la vie intimes de la famille royale. À ce titre, son role fut depuis les années 1990, celui de la méchante. Une espèce de miroir renversé de la Princesse Diana. Comme pour la famille royale, le scandale ne pouvait pas venir de l’attitude de Charles lui-même ou d’un autre membre royal. Les medias ont vite résume les choses à travers un combat entre les 2 femmes. Pour cela, Camilla a hérité du rôle de la briseuse de ménage, ne lui pardonnant pas la fin du mariage conte de fées du prince Charles et de la princesse Diana.
L’ennemie de Diana
D’ailleurs, Diana l’avait surnommée la « Rottweiler », sobriquet qui l’a longtemps poursuivie. Le prince Harry, fils de Charles et Diana, l’a décrite dans son autobiographie « Le Suppléant » comme la « méchante » qui voulait « la couronne ».
Une image encore écornée dans l’opinion publique anglaise
L’image de Camilla reste mitigée à 46 % d’opinions favorables. Seulement 14 % des Britanniques veulent qu’elle soit connue comme la « reine Camilla » selon un récent sondage. 36 % acceptent au mieux de « reine consort », comme Elizabeth II l’avait souhaité, et 23 % pensent qu’elle ne devrait pas avoir de titre du tout.
Une personne engagée
Derrière tout cela, il reste une personne. Des proches évoque a son sujet, une femme chaleureuse et intelligente, pleine d’humour et de bon sens. Elle est présidente ou marraine de plus de 90 associations caritatives. Elle défend depuis des années les victimes de viols et d’agressions sexuelles. Certains sujets lui tiennent particulièrement à cœur comme l’ostéoporose, maladie des os fatale à sa mère et sa grand-mère.
Issue de la grande bourgeoisie
Sa famille fait partie de ce que l’on peut appeler la grande bourgeoisie. Elle est la fille d’un officier reconverti dans le négoce de vins. Elle grandit à la campagne, arrête ses études au brevet pour achever son éducation dans une « Finishing School » en Suisse pour y apprendre les bonnes manières. C’est au cours d’un match de polo en 1970 qu’elle rencontre Charles. Ils vivent alors une brève et intense liaison, avant que leurs chemins ne divergent. Elle épouse l’officier Andrew Parker Bowles en 1973. Charles épouse Diana en 1981. Ils reprennent leur liaison en 1986, Camilla divorce en 1995, Charles en 1996.
La complicité vraie avec Charles
La continuité de leur relation ne doit rien au hasard, il partage de nombreux points communs. Ils ont le même âge, mêmes amis, et un même sens de l’humour sur fond d’auto-dérision. Tout ce que lui et Diana n’avaient pas. Elle sait aussi baisser sa voix grave d’un ton pour rester un ton derrière son mari, Camilla reste peu connue après des années dans l’ombre.
Vanter ce que l’on a autrefois attaqué
C’est pour cela que les services de communications royaux s’emploient de toute leur force à remettre sur le devant de la scène ce qu’ils ont dû masquer ou même parfois diffamé durant des années. Pour cela, même la reine Elizabeth II a dû faire un effort. Pour elle aussi le remariage civil du prince et de Camilla en 2005 a été difficile a accepté. Elle n’y a pas participé même si elle a organisé une réception au château de Windsor. Plus tard, les deux femmes se sont rapprochés autour, entre autres, de l’amour des chevaux et des chiens.
Crédit photo : Samuel Regan Asante
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