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Gustavo Petro : de la bonne utilisation de tweeter pour un président

Si vous pestez contre votre ado, qui ne vous écoute plus pour passer son temps sur Twitter, dites vous qu’il n’est pas le seul. Le mal touche même des présidents. Évidemment, cela ne résout en rien votre souci, mais cela peut atténuer un sentiment d’échec en matière d’éducation. On connaît déjà les tribulations en la matière du président Trump. Il semblerait qu’il ne soit pas le seul. À son tour Gustavo Petro, le président colombien multiplie des messages douteux dont les conséquences sont de plus en plus difficiles à gérer.

Agir plutôt que réagir

Le président colombien est de plus en plus prompt à dégainer les tweets. Il ne sera pas dit qu’ils restent indifférents a ce qui se passe dans son pays. Dit comme cela, cela peut donner une bonne image d’un dirigeant. Il semble a l’écoute et qui dirige personnellement les affaires. Cependant, il est bon de temps en temps de prendre un peu de recul. On demande d’abord à un chef d’agir et non pas de réagir. À ce propos , entre fausses informations et annonces précipitées, le président colombien enchaîne les erreurs sur un réseau social.

Les enfants perdus et pas vraiment retrouvés

Les conséquences sont de plus en plus diverses et parfois tragiques. Par exemple, quatre enfants ont disparus dans la forêt amazonienne après le crash de l’avion qui les transportait. Tout le pays se mobilise pour les rechercher. C’est alors que le président a annoncé, que les bambins avaient été retrouvés après plus de quinze jours passés dans la jungle. Erreur grave et fausse joies, il avait relayé la publication d’un faux compte du ministre de la Défense. Dès le lendemain, il devait pourtant démentir sa propre information et reconnaître son erreur.

Des réactions en chaînes

Apparemment, Gustavo Petro a un peu de mal a intégrer qu’il ne peut plus agir comme un citoyen lambda en la matière. Pourtant, de nombreuses personnalités incluant des hommes politiques, des universitaires, et même ses experts en communication politique, lui ont demandé de se calmer et d’être moins réactifs sur Twitter.

Une habitude ou une addiction

Il semblerait que le président ait du mal à se défaire d’une habitude bien ancrée. En 2018, alors qu’il était encore sénateur, Petro s’était fait berner et avait publié un message de félicitations à un supposé jeune expert en physique quantique représentant la Colombie dans un concours international. La photo qui accompagnait ce tweet ne laissait que peu de place au doute et avait suscité les moqueries des internautes : elle montrait un acteur vedette de l’industrie pornographique.

Des Tweets aux conséquences de plus en plus graves

Si cette anecdote peut faire sourire, car Gustavo Petro n’était alors « que » sénateur, les choses deviennent clairement plus graves. Cette année, le président a relayé la photo d’un hôpital en ruine pour justifier sa réforme du système de santé. L’hôpital en question était en fait un établissement vénézuélien et non-colombien. De même, Petro a, par exemple, annoncé le 1er janvier qu’un accord de cessez-le-feu avait été conclu avec la guérilla de l’ELN (Armée de libération nationale). Erreur, l’accord n’avait toujours pas été trouvés. Du coup, les rebelles ont accusé le pouvoir exécutif de mettre les négociations de paix en danger et ont remis en cause le processus.

Des présidents accros, une liste qui s’allonge

Pour en revenir à votre ado, dites vous pour vous consoler, qu’apparemment tweeter par mont et pas vaux, ne l’empêchera pas de devenir président. La liste des dirigeants usant outrageusement Twitter s’allonge au fur et à mesure. Cela va  de l’ancien président américain Donald Trump à l’ex-dirigeant brésilien Bolsonaro en passant par l’actuel chef d’État du Salvador, Nabib Bukele. 

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La Rédaction