Le retour au bercail
En effet, imaginer un peu, vous êtes avez été condamnés pour des crimes, puis enrôlez dans le groupe Wagner. Cela fait de vous un criminel et un traître à la patrie au travers d’une mutinerie. Votre futur peut alors apparaître bien noir. Hé bien, non, malgré ce passé lourd et bien vous vous retrouvez quand même exonéré de tout. C’est ce qui se passe actuellement pour, les criminels graciés de Wagner et de Prigojine. Ceux-ci peuvent se sentir un peu invincibles.
Une réinsertion douteuse
On peut aussi très logiquement se demander ce que ces criminels notoires dont on pouvait penser de manière très cynique qu’ils finiraient leurs vies en Ukraine vont faire. Si la réinfection est toujours le but à atteindre, il n’est pas sûr que le chemin accompli depuis leur sortie de prison est un modèle du genre. Une fois graciés et libérés de leurs obligations militaires par Evgueni Prigojine et le groupe Wagner, certains de ces ex-taulards pourrait bien retrouver la Russie et leur occupation précédente, c’est-à-dire le crime et la violence en tous genres.
Un sujet tabou
Bien sûr, cela ne passe pas inaperçu en Russie, mais le sujet est évidemment peu abordé. En attendant, il se retrouve dans de nombreuses discussions et inquiète quelque peu la population. C’est ce que certains medias comme Verstka tente de mettre en avant. Le média russe explique ainsi avoir mené l’enquête en fouinant dans les publications judiciaires récentes. Il semble que les cas de récidive parmi les criminels de retour du front et graciés par Wagner soient nombreux et surtout que la justice du cru cherche plus ou moins à masquer le phénomène.
Ainsi, cela permet à Prigojine de faire des déclarations pompeuses. Il explique : « le pourcentage de récidive dans le mois suivant le pardon est de 0,31 %. C’est dix à vingt fois moins que le standard d’avant l’opération militaire spéciale ». De plus, la grâce a effacé des casiers, le passé criminel de tout le monde. Du coup, les peines qu’ils encourent pour leurs récentes récidives sont mécaniquement plus faibles.
Pas de chiffres exacts
De toutes façons, il n’y a pas de statistiques exactes sur la fréquence à laquelle les condamnés de retour enfreignent à nouveau la loi. Et s’il y en a, gageons que les véritables chiffres ne seront pas divulgués. Pour le moment, on ne peut juste que faire des constats. Les données judiciaires montrent que de tels cas deviennent tout de même de plus en plus réguliers.
Pour finir, il apparaît donc que la discrimination se situe même au niveau de la trahison envers le pays. Un délinquant nuisible a la société et ayant trahi la Russie à travers une mutinerie armée risque moins qu’un honnête homme disant juste qu’il n’est pas d’accord avec l’action menée par son gouvernement.
Crédit photo : egor-filin
l