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L’influence trop forte des « médecines douces ».

Nous avons tous, dans notre entourage, entendus parler d’une personne qui fait ou qui sait soigner de nombreuses pathologies. Il s’agit parfois de faire passer rapidement et sans médicaments une brûlure ou un mal de tête persistant par exemple. Il y a cependant un monde entre ces petits arrangements avec notre entourage et le monde devenus influents des « médecines douces » ou « alternatives ». Cela entraîne évidemment des dérives qui inquiètent les autorités et les médecins.

Du désert médical au complotisme basique

On oscille alors dans un monde très flou. Celui où se côtoie perte de confiance dans la médecine due à une pénurie médicale et du temps médical. On retrouve aussi des considérations qui vont jusqu’au complotisme primaire a travers un discours anti-médicament très fort. Cela va de la remise en cause de connaissances et de savoir reconnues jusqu’au message très culpabilisants du genre « vous alimentez big pharma ».

Manipulations et escroqueries

Ensuite, il y a aussi la manipulation par des charlatans et de vulgaires escrocs. Ceux-ci profitent de la solitude et du désarroi de certains pour imposer des pratiques pas vraiment reconnus et sans fondements scientifiques prouvés.

Les Français sont réceptifs…

Malgré le flou qui les entoure, les « pratiques de soins non-conventionnelles » ou PSNC n’ont jamais eu autant de succès. Selon un récent sondage, plus de la moitié des Français y ont recours.

Il faut dire que ceux qui dénoncent l’avidité de big Pharma avec parfois une certaine justesse versent eux aussi dans l’appât du gain à tout prix. On ne peut plus parler du « petit monde » de la médecine douce. Tout y passe, cela va de la publicité mensongère a la  commerciale trompeuse en passant par l exercice illégal de la médecine. Toutes disciplines confondues, la majorité des professionnels des (PSNC) contrôlés en 2021 par la répression des fraudes présentaient des « anomalies ».

Formation, argent public et marché juteux

On rajoute à cela, les pseudos-formations qui permettent de capter de l’argent public et l’argent pour tous les accessoires qui sont bien sur indispensables. C’est un vrai marché qui prospèrent avec l’appui des réseaux sociaux.

Faire le tri

C’est pour cela que dans un rapport, l’Ordre estime qu’il est « nécessaire de faire le tri ». On distingue des pratiques dangereuses pour la santé des patients et celles qui peuvent présenter un intérêt dans l’accompagnement du malade, et les restreindre au seul domaine du bien-être.« 

400 thérapies répertoriées

 L’OMS a répertorié 400 « thérapies », elles ont un point commun, leur efficacité n’a pas été validée scientifiquement. Certains actes de mésothérapie (des injections médicamenteuses) ou d’étiopathie (une exploration de la cause des maladies par la manipulation manuelle) peuvent être pratiqués par des médecins ou infirmiers, mais le sont le plus souvent par des non-professionnels de santé.

Recul de la santé publique

Au bout du compte, le danger réside dans une banalisation du principe que l’on peut soigner et guérir de plusieurs façons sans conséquences. La plupart de ces thérapies proposent un diagnostic sauvage comme base de soins, il est très rare qu’elles s’appuient sur un diagnostic d’un médecin conventionnel ». Il est surtout question de mettre en avant leur pratique et de plus en plus souvent dénigrer les autres. Le nivellement des pratiques accentue les « accidents » et contribue à faire reculer la santé publique.

Exercice illégal de la médecine

Au syndicat des professionnels de la naturopathie, la présidente Alexandra Attalauziti reconnaît des litiges avec « des naturopathes qui demandaient à arrêter un traitement ». Elle rappelle que ces praticiens ne sont pas habilités à « faire un diagnostic ». Ils ne peuvent pas non plus « mélanger des plantes », sans quoi ils tombent dans l’exercice illégal de la médecine et de la pharmacie.

Cartographie des pratiques

Dernièrement, face à la montée du phénomène un tout nouveau groupe de travail a été créé sur l’encadrement des PSNC. Le ministère de la Santé veut parvenir à une « cartographie » à destination du grand public permettant de classer ces pratiques.

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La Rédaction