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Le niveau de la mer n’est pas universel

Dans la série des expressions que l’on utilise couramment sans vraiment connaître précisemment le sens, aujourd’hui nous allons nous arretez sur  » au dessus du niveau de la mer ». En effet, nous pouvons constater que le niveau de l’eau fluctue de plusieurs mètres et portant l’altitude d’une montagne ou d’un col par exemple ne bouge pas. La raison est simple. Toutes les altitudes en France métropolitaine, sont mesurées par rapport à un point de référence situé au bord de la Méditerranée, au marégraphe de Marseille qui définit l’altitude zéro conventionnelle. Attention, il n’en est pas de même pour tous les pays.

Une mise a niveau marseillaise

L’histoire de cette mise en place commence au XIXe siècle.L’histoire de cette mise en place commence au XIXe siècle. Celui-ci était évidemment protégé de la houle et des vagues. Le flotteur repose à la surface de l’eau et est relié à un appareil qui enregistre chacun de ses mouvements verticaux engendrés par les variations du niveau de la mer. L’altitude zéro correspond à une mesure du niveau moyen de la mer faite à Marseille entre 1885 et 1897.

Mais propre a chaque pays

Il a fallu cette période relativement longue pour bien faire abstraction des phénomènes de marée et de la houle. Ensuite, l’altitude zéro est matérialisée par un repère scellé dans le sol de la bâtisse abritant le marégraphe. Pour des questions pratiques, il est situé à exactement 1,661 mètre au-dessus du zéro historique mesuré en 1885. Il faut en tenir compte lorsque plusieurs pays travaillent sur des projets d’aménagement communs. Comme on peut aisément l’imaginer, ce repère n’est pas universel. Par ailleurs, chaque pays possède son propre zéro de référence. Il faut en tenir compte lorsque plusieurs pays travaillent sur des projets d’aménagement communs.

A la recherche du consensus

Comment faire alors pour s’entendre au niveau mondial ? En haute mer, les références de chaque pays n’ont plus de sens. Le zéro est alors défini comme la position qu’aurait l’océan s’il était immobile. Ce zéro constitue une surface horizontale fictive que l’on appelle le « géoïde », dont chaque point est perpendiculaire à la direction verticale, c’est-à-dire à la direction du champ de pesanteur, la force qui nous retient sur la Terre et qui donne leur poids aux objets. Cette surface est irrégulière, patatoïde, car le champ de pesanteur n’est pas constant à la surface de la Terre. La forme du géoïde est modélisée en mesurant les variations du champ de pesanteur en de nombreux points au moyen de gravimètres embarqués à bord de satellites ou au sol.

la technique a la rescousse

Toutefois, les océans ne se comportent pas tout à fait comme un verre d’eau posé sur une table. Ils s’écartent donc sensiblement du géoïde. Les variations de la masse volumique de l’eau, les vents et les courants dominants, comme le Gulf Stream, ou encore les variations de la pression atmosphérique, font que le niveau moyen de la mer peut fluctuer de plusieurs mètres par rapport à cette référence. Le niveau de la Méditerranée est ainsi 15 centimètres plus bas que celui de l’océan Atlantique !

Aujourd’hui, le géoïde est modélisé à l’échelle mondiale avec une précision allant du décimètre à quelques mètres selon les régions. Mais cette modélisation est trop complexe pour nos GPS. Ces derniers en utilisent donc une version simplifiée, donnant des altitudes approximatives calculées par rapport à un zéro mondial. Faites le test en montagne. Sur un sommet, la hauteur affichée par le GPS et l’altitude officielle diffèrent souvent de plusieurs mètres.

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La Rédaction